Prix de la nourriture : les marges confortables de Coop et Migros
Depuis plusieurs mois, l’inflation est visible dans nos caddies. Se nourrir est toujours plus cher, les fins de mois deviennent plus difficiles pour de nombreux consommateurs en Suisse. Coop et Migros ont augmenté leurs prix, tout en persistant encore et toujours à ne pas dévoiler les marges qu’elles réalisent sur l’alimentation.
Quels pourcentages de nos tickets de caisse perçoivent-ils lorsque nous achetons des tomates ou des côtelettes ? Ces marges sont-elles justifiées, équitables ?
A Bon Entendeur a enquêté durant plusieurs mois, relevé des centaines de prix dans des supermarchés, de mars à fin août : des légumes, de la viande et des poissons suisses.
Des acteurs de la chaîne alimentaire nous ont guidés et transmis des documents confidentiels. Résultat : nos calculs démontrent que les marges brutes de la Coop et de Migros atteignent parfois des niveaux spectaculaires.
Dans quelle mesure le niveau des marges de Coop et Migros est-il problématique ? En tant que sociétés coopératives, quel intérêt auraient-elles à écraser les producteurs ? Quant au consommateur ne pourrait-il pas à faire plus jouer la concurrence en fréquentant d’autres magasins ? Linda Bourget en parle avec Sandra Imsand, responsable des enquêtes à la Fédération romande des consommateurs (FRC).
Depuis quelques années, l’élevage de poissons et de crustacés se développe et se diversifie en Suisse. Au cours de notre enquête, nous avons constaté que les marges des distributeurs sont aussi très élevées dans ce secteur.
De la mi-juin à la fin août, notre équipe a relevé les prix de trois légumes suisses présents en supermarchés durant cette période : les aubergines, les tomates-grappes et les courgettes. Quelle part du prix de ces légumes va-t-elle au distributeur ? Réponse dans ce reportage.
Directeur de l’économie et donc de l’agriculture de son canton, le conseiller d’Etat valaisan Christophe Darbellay est sévère avec les géants de la grande distribution. Qu’est-ce qui n’est pas acceptable dans cette relation entre les agriculteurs et Coop et Migros ? Quelles réponses à ce problème peuvent-elles être apportées au niveau politique ? Ses réponses en interview avec Linda Bourget.
On a pris connaissance dans nos reportages des montants des marges conséquentes de produits vendus, entre autres, dans les magasins Migros. Comment de telles marges sont-elles possibles ? En particulier ne faudrait-il pas payer la viande de porc aux producteurs au moins au prix de revient ? Linda Bourget en discute avec Tristan Cerf, porte-parole de Migros.