Elément vital pour les plantes, qui y puisent les matières premières de leur subsistance, la terre pend une importance accrue pour toute culture en pot. Il faut parvenir à ce que, dans un volume restreint, les racines puissent s'accrocher solidement, se nourrir, boire sans se noyer et aussi respirer. Les jardiniers désignent sous le terme de « terre » la partie cultivable du sol. La terre est une structure instable soumise à l'agression permanente des intempéries , des climats et des micro organismes. Par Jean-Pierre Masclet.
Dans un pot, le milieu extérieur n'intervenant pas sur le comportement et la qualité de la terre, il faut bien définir sa composition. La compacité doit être suffisante pour soutenir toute la plante, avec des racines bien accrochées. La capacité de rétention en eau est capitale pour la fertilité, les racines puisant leur nourriture sous forme de sels minéraux dilués. Toutefois, la terre ne doit pas se transformer en bourbier, l'aération étant nécessaire à l'oxygénation des racines.
Concernant les plantes d'appartement on ne parle pas de terre mais de terreaux et de substrat. Quelles différences y a t'il entre ces différents termes ?
Dans sa composition idéale théorique, la bonne terre de jardin comprend 60% de sable ou limon, 25% d'argile, 10% de calcaire et 5% d'humus. Quand elle s'approche de cette formule, on la qualifie de « terre franche ».
La terre de jardin ne s'utilise pas pure dans les pots, car elle présente une structure trop hétérogène, trop compact et surtout tend à se tasser au fur et à mesure des arrosages.
On devrait plutôt dire « les terreaux », car, dans son acceptation première, ce terme désigne le produit de la décomposition d'une matière organique simple. Il existe donc des terreaux de feuilles, de fumier, d'écorces etc...
En pratique, le terreau est un mélange de différents composants minéraux et organiques, dans lequel poussent les plantes.
On désigne par le terme « substrat » un mélange de différents types de terres, de minéraux et de terreaux, adapté spécifiquement à la culture d'un type de plantes ou d'un groupe végétal. On utilise des éléments d'origines très variées pour fabriquer les terreaux et les substrats dans lesquels se cultivent les plantes de la maison. Chaque matière apporte des qualités bien particulières, qui, combinées avec celles des autres composants, créent un milieu favorable à une croissance saine et régulière.
Bien travaillée, régulièrement amendée et fertilisée, la terre de votre propre jardin constitue un élément de choix pour la culture des plantes de maison.
Prélevez la de préférence en surface, plutôt dans un potager.
Retirez les cailloux et toutes racines de mauvaises herbes.
Vérifiez l'absence de vers.
N'utilisez pas de terre ayant reçu un traitement herbicide.
La terre de jardin s'utilise dans une proportion de 25 à 50% selon les plantes.
On utilise principalement du sable de rivière, une roche sédimentaire souple, formée en majorité de grains de quartz de 2 à 5 mm.
Le sable de carrière est formé de limons, dont les particules ultra fines s'agglutinent entre elles. Il est déconseillé pour la culture de plantes en pot. Le sable de quartz ne se tassant pas, il joue surtout un rôle drainant
(écoulement de l'eau, aération).
La proportion de sable peut atteindre 50% pour les terreaux de semis, de boutures et les terreaux pour cactées.
Elle joue un rôle d'éponge naturelle, retenant jusqu'à 300 fois son volume d'eau. C'est aussi un aérateur des substrats en raison de son incapacité à se décomposer.
Matériau fossile formé à partir de mousses (sphaignes) ou de laîches (carex), la tourbe blonde se réhumidifie difficilement une fois sèche.
On la rencontre dans presque tous les terreaux du commerce, car c'est un matériau inerte et facile à stoker.
La tourbe blonde s'utilise dans une proportion de 20 à 30% dans les substrats.
La tourbe blonde, de formation assez récente ( de 300 à 1500 ans) s'extrait dans les couches superficielles du sol ( plus la strate de la tourbière est profonde , donc plus âgée, et plus la couleur de la tourbe est fonce).