Marc Vuilleumier, municipal lausannois en charge du département de la sécurité publique et des sports
Le football est un sport qui a tendance à vivre largement au-dessus de ses moyens. Xamax en est un cruel exemple. Le club centenaire est condamné à la faillite et le stade de la Maladière, récemment construit, restera comme une grande coquille vide et coûteuse pour la ville de Neuchâtel. D’autres stades pèsent également sur les finances publiques, comme celui de Genève. Lausanne s’apprête pour sa part à construire un nouveau stade de 13’000 places pour prendre le relais de la Pontaise. L’interview de Marc Vuilleumier, municipal lausannois en charge du département de la sécurité publique et des sports et fan du Lausanne Sports, une équipe qui a aussi connu la faillite.
L'équipe de football du Lausanne-Sport a aussi connu la faillite, en 2003. Aujourd'hui, la Ville s’apprête à construire un nouveau stade de 13 000 places pour prendre le relais de la Pontaise. Dans ce contexte, la "chute" de Neuchâtel Xamax: une histoire qui fait peur? "Ça fait un peu peur, bien sûr", répond Marc Vuilleumier. "Mais il faut aussi se donner les moyens pour ne pas arriver dans de telles situations." Selon le municipal, il faut savoir marier passion et gestion lorsqu'il s'agit d'un club de sport.
"Le bon sens veut qu'on ait une politique de concertation avec ceux qui gèrent le stade, avec ceux qui l'utilisent, avec les propriétaires", explique Marc Vuilleumier.
Avec une logique de partenariat public-privé, l'objectif n'est pas forcément de viser trop haut selon le responsable de la sécurité publique et des sports: "On ne devient pas Champion d'Europe tout de suite, comme cela a été promis à Genève, Neuchâtel ou ailleurs. Mais on essaie vraiment de consolider une place et d'avoir une vraie équipe avec un fond solide."