Regards d'écrivains: Metin Arditi
Du 26 au 30 décembre, "Le Journal du matin" propose cinq regards d'écrivains sur les grands événements de 2011. Qu'est-ce que l'actualité apporte à leur travail d'artiste? Quel impact sur leur travail d'écriture? Quels sont les événements qui les ont marqués durant cette année 2011?
Ecrivain à succès (son dernier roman, "Le Turquetto", a été publié chez  Actes Sud en août 2011), Metin Arditi est aussi ingénieur en génie atomique, président de l'Orchestre de la Suisse Romande et du Conseil culturel de l'EPFL. Mais l'activité d'écrivain "prend non seulement tout votre temps, mais toute votre vie", souligne-t-il d'emblée. Le Genevois est un grand consommateur d'actualité, notamment par la presse écrite. "Je me tiens toujours informé (…) C'est un vieux réflexe, une habitude qui s'est installée dans ma vie depuis des dizaines d'années".
Son dernier ouvrage, "Le Turquetto", traite du rapport entre religions, de l'exil… "Mais cela est le fruit du hasard", précise Metin Arditi. "S'il y a une activité qui m'a amené à écrire ce livre, c'est parce qu'elle a trouvé un terrain fertile, sensible…"L'idée de ce livre est née parce qu'il y avait un lien affectif très fort". Et de raconter comment tout est parti de la rencontre avec le Palestinien Elias Sambar.
Et justement, cette année 2011 est marquée par la demande d'adhésion de la Palestine au Nations Unies. Mais pour l'écrivain, cette demande a peu de chances d'aboutir. "Ca me paraît très difficile. En revanche, elle a été admise à l'UNESCO et c'est un pas important dans la reconnaissance de la Palestine…"