Au 21ème siècle, la Suisse peine encore à reconnaître certains droits comme les droits sociaux, économiques et culturels. Et pourtant le terrain montre de sérieuses failles dans divers domaines comme le logement, le travail, la santé, et la lutte contre la pauvreté. L’accès à certains droits essentiels restent restrictifs et montrent les faiblesses et les vices d’une politique sociale de plus en plus sélective et des assurances sociales qui « choisissent » leurs bénéficiaires.

D’après un article de humanrights.ch Toujours pas de plan d’action pour la mise en œuvre des droits économiques, sociaux et culturels en Suisse publié le 13.12.2020 : La Suisse, 28 ans après avoir ratifié le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), refuse encore « de mettre en place une feuille de route pour sa mise en œuvre et continue d’utiliser le fédéralisme comme excuse aux manquements observés ».

" Jʹai des droits sociaux " avec Jean-Pierre Tabin

Professeur honoraire à la Haute école de travail social et de la santé EESP de Lausanne (HES·SO), responsable du Laboratoire de recherche santé-social (La Ress), Jean-Pierre Tabin revient sur la question la question des droits sociaux : les connaître et oser demander de lʹaide. En Suisse, de nombreuses personnes ne"demandent pas les prestations sociales auxquelles elles ont droit.

Pour répondre à ce problème, une équipe de recherche sʹest formée avec des professeurs de la Haute école de gestion Arc et Jean-Pierre Tabin et des chargé.es de recherche de la HES·SO pour développer le projet " Jestime.ch". Ce projet est à lʹorigine de la création dʹun site internet qui permet à tout le monde de " connaître ses droits sociaux ". Il regroupe des informations accessibles à tous citoyens et acteurs institutionnels ou associatifs et propose un calculateur qui permet dʹestimer ses droits en matière de prestations sociales, et ce de manière anonyme.

" Femmes et Droits sociaux ": un double combat porté par Gisèle Halimi au nom de la liberté

Jean Chollet, licencié en théologie de lʹUniversité de Lausanne en 1979, il suit, parallèlement à ses études universitaires, les cours de lʹEcole Romande dʹArt Dramatique de Lausanne, puis, entre dans la classe de Michel Bouquet au Conservatoire de Paris. Sorti du Conservatoire, il se tourne rapidement vers la mise en scène. Sa dernière pièce sʹinspire dʹun entretien de Gisèle Halimi avec Annick Cojean qui a fait lʹobjet du livre " Une farouche liberté " publié par les éditions Grasset & Fasquelle en 2020. Fasciné par le personnage de Gisèle Halimi, Jean-Chollet adapte et met en scène sa trajectoire comme ses engagements dans cette pièce qui porte le titre du livre " Une farouche liberté ". Une manière de perpétuer son combat toujours dʹactualité, la cause des femmes restant fragile et inviter aussi lʹhumanité à dire " non " aux injustices. Cʹest Sylvie Boivin, comédienne de renom, qui revêt le rôle de lʹavocate Gisèle Halimi et incarne son personnage avec force et pugnacité; une interprétation qui rend hommage à cette femme engagée et militante dans lʹâme : " Ma liberté nʹa de sens que si elle sert à libérer les autres ".

La pièce " Gisèle Halimi, une farouche liberté " est à découvrir au Centre culturel des Terreaux du 15 au 19 septembre 2021.