Un temple suisse pour le Tao
Wu Chengzhen, titulaire de la plus haute distinction spirituelle du taoïsme chinois (Fang Zhang), était de passage en Suisse récemment. Catherine Erard l'a rencontrée.
"Hautes Fréquences" se penche sur le regain d'intérêt que suscite cette religion chinoise. Un Centre taoïste doit voir le jour d'ici deux ans dans le Jura vaudois.
Nouvelle diffusion d'une séquence de l'émission du 3 novembre 2014.
Qi-gong, Feng-shui, Taï-chi ou encore Yin-yang, ces pratiques et ces notions s’enracinent dans le taoïsme, religion traditionnelle qui connaît une regain d’intérêt en Chine mais intéresse désormais aussi l'Occident.
A l’occasion de la venue en Suisse de la "papesse" du taoïsme, Wu Chengzhen, "Hautes Fréquences" s’interroge sur le succès de cette religion. Cette tradition est surprenante par son mélange de religiosité populaire, avec notamment ses rituels chamaniques et de philosophie raffinée.
Ils sont près de 80, les participant-e-s réunis dans la grande salle du centre de la Rouvraie au-dessus du lac de Neuchâtel pour suivre les enseignements de l’abbesse Wu Chengzhen et de son disciple Maître Liu. Cette chinoise de 56 ans a obtenu le titre prestigieux de Fang Zhang, la plus haute distinction spirituelle du taoïsme. Elle venait pour la première fois en Suisse.
Ces séminaires consacrés au taoïsme, où alternent temps de pratique et d’enseignement, connaissent un succès grandissant. L’association Ataos prévoit même l’édification d’un grand centre taoïste unique en Occident. Le terrain est déjà acheté; il se situe près de Sainte-Croix, au-dessus d'Yverdon. Estimé à près de 7 millions, le centre devrait abriter un temple, une bibliothèque, des salles de conférence et de méditation, des cabinets médicaux, un restaurant et des chambres d’accueil.
Comment comprendre ce développement du taoïsme en Suisse? Est-il soutenu par les autorités chinoises?
Catherine Erard a rencontré Wu Chengzhen, Fabrice Jordan, président de l’association taoïste suisse, et Antoine Kernen, sinologue et maître d’enseignement et de recherche à l’université de Lausanne.