Versus

L'émission du 2 mars 2017

Hommes, femmes et bien plus encore!

Toutes les sociétés présentent des individus dont l'identité de genre ne correspond pas aux normes sociales. Des garçons efféminés ou des filles "garçons manqués" jusqu'aux personnes transgenres. Ces identités définissent ainsi une gamme de comportements et de pratiques sociales ou culturelles qui ne sont pas toujours acceptées. Pourtant, certaines sociétés traditionnelles leur reconnaissent non seulement une place, mais aussi une utilité sociale, en opposition parfois violente avec la vision occidentale binaire du genre. Cela en fait-il pour autant des sociétés plus égalitaires?
Avec, en direct de Manchester, l''anthropologue Niko Besnier, spécialiste des sociétés polynésiennes. Parmi ses nombreux travaux sur la construction du genre, il a dirigé l'ouvrage collectif "Gender on the edge: transgender, gays and other Pacific Islanders".
A lire: "Gender on the Edge: Transgender, Gay, and Other Pacific Islanders", co-édité par Niko Besnier et Kalissa Alexeyeff, University of Hawai'i Press
6 mars 2017 à 18h30: "Troisième genre. Voyage à travers des identités à géométrie variable", conférence de Niko Besnier à l'Uni Mail, 'Université de Genève
Par Nicole Duparc, et la collaboration de Bastien Moeckli et Nicole Corpataux

Du côté de Vicenza - 1/2 La saveur de lʹantique

"Le Teatro Olimpico, comme tu le sais probablement, est un théâtre bâti par Palladio selon les canons des Anciens. Il est indiciblement beau; mais en tant que théâtre, si on le compare à nos bâtiments existants, il me fait lʹeffet dʹun gracieux enfant, riche et bien éduqué, qui se mesurerait à un marchant rusé, qui ne serait ni aussi gracieux, ni aussi riche ni si cultivé, mais qui saurait mieux quels sont ses moyens." Ainsi écrivait Goethe dans son journal italien, après son passage à Vicenza. Le gracieux enfant, plus rusé peut-être quʹil nʹy paraissait au poète allemand, est toujours debout et est à ce jour le plus ancien théâtre couvert dʹOccident. Bâti entre 1580 et 1585, il est inauguré lors dʹune soirée mémorable où lʹon donna une version somptueuse dʹŒdipe Roi de Sophocle, avec des intermèdes choraux dʹAndrea Gabrieli. Et si nous nous invitions en ces lieux?

Max Frisch: "Journal berlinois 1973-1974", éditions Zoé

En janvier 1973, Max Frisch emménage à Berlin-Ouest. Il a besoin de distance avec la Suisse.
Il y retrouvera quelques-uns des grands écrivains allemands de l'après-guerre, tels Günter Grass,
ou, de l'autre côté du mur, Christa Wolf. Car ce journal, dont la publication avait été interdite par Frisch
jusqu'à 20 ans après sa mort, est aussi un journal sur les conditions de vie des intellectuels en RDA,
et sur les rapports entre politique et société. Auxquelles s'ajoutent des réflexions sur le quotidien
d'un écrivain réputé, sa vie sociale et ses amitiés, mais quʹune exigence littéraire tourmente.

Par David Collin
Avec Camille Luscher, traductrice
Lectures : Jacques Roman
Une nouvelle diffusion de lʹémission du vendredi 16 décembre 2016