Albert Cohen, écrire contre l’antisémitisme (4/5)
Natif de Corfou en 1895, scolarisé à Marseille où il devint l’ami de Pagnol puis installé à Genève dès 1914, l’écrivain naturalisé suisse s’est éteint dans sa ville d’adoption le 17 octobre 1981.
De "Solal" au "Livre de ma mère" en soulignant son chef-d’œuvre "Belle du Seigneur", l’œuvre d’Albert Cohen, une des plus importantes du 20e siècle, s’est élaborée comme une réponse lyrique à l’antisémitisme dont il fut victime à l’âge de dix ans.
Un patriote suisse
De Marseille, Albert Cohen a gagné Genève pour des raisons sentimentales en 1914. Il y a épousé une fille de pasteur genevois, bonne famille qui a facilité sa naturalisation en 1919. Sa carrière à la S.D.N. et son attachement à la Suisse ont fait le reste au point de le rendre patriote, surtout quand il était à l’étranger.
Les personnages romanesques face à la réalité par Albert Cohen avec Benjamin Romieux ("Radio-Sottens", 9 juillet 1954). Mon patriotisme helvétique par Albert Cohen en conversation avec Franck Jotterand (TSR, 25 décembre 1973)
Par Didier Rossat et Christian Ciocca.