Les matinales d'Espace 2

L'émission du 22 mars 2013

Le photographe Augustin Rebetez invité de "La tête à l'envers"

"Ici vous allez trouver ce que nous cherchons" est la première exposition commune d’Augustin Rebetez, Noé Cauderay et Giona Bierens de Haan. Les trois jeunes artistes suisses ont reçu carte blanche du Centre Dürrenmatt Neuchâtel (CDN) pour créer une exposition in situ sur le thème du labyrinthe.

Dans "Ici vous allez trouver ce que nous cherchons", Augustin Rebetez, Noé Cauderay et Giona Bierens de Haan mettent en scène un univers visuel puissant et parfois déroutant avec une liberté de ton jubilatoire.L’exposition rend compte de la multiplicité des médias explorés en réunissant dessins, sculptures, vidéos, installations et textes. La majorité des oeuvres présentées dans l’exposition sont inédites, notamment une vidéo réalisée en décembre 2012 en Norvège par Augustin Rebetez et Noé Cauderay.

Le Château de Prangins fait peau neuve

Après d’importants travaux intérieurs et extérieurs, le Château de Prangins se présente sous un jour entièrement nouveau dès cette année 2013. A découvrir dès le 23 mars 2013, à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle exposition permanente "Noblesse oblige! La vie de château au XVIIIe siècle ", qui évoque la vie quotidienne d’un baron et de sa famille dans le château sur les rives du Léman. La salle de réception, la salle à manger, le bureau, le salon, la bibliothèque et le vestibule ont été complètement réaménagés et sont accessibles pour la première fois au public.

Rencontre avec la conservatrice et directrice suppléante, Helen Bieri Thomson.

L’immagine e la parola

L’immagine e la parola est le premier spin-off du Festival del film Locarno et fait partie de Primavera Locarnese. L’événement, placé sous la direction artistique de Carlo Chatrian, est centré sur la relation entre image en mouvement et parole. A suivre à Locarno du 24 au 27 mars 2013.

Entretien téléphonique avec Carlo Chatrian, directeur du festival.

Christine Montalbetti, "Love Hotel" (P.O.L Editeur)

L’écrivaine Christine Montalbetti se trouvait au Japon, dans la région de Kyoto, le 11 mars 2011, jour du terrible tsunami. Elle a écrit son nouveau roman "Love Hotel" dans la mémoire de ce bouleversement.

Un roman qui peut se relire comme l’histoire trouble d’un pressentiment. Christine Montalbetti est au micro de Christine Gonzalez.

"Love Hotel"

Dans la chambre sans fenêtres du Love Hotel, où plus rien ne parvient du dehors, un occidental venu à Kyoto pour écrire un roman, et Natsumi, une Japonaise dont le mari, à cette heure, doit considérer le ginkgo depuis la fenêtre de son bureau, font l'amour. (…) L'humour se mêle à cette mélancolie qui émane des paysages, à la terreur vague que laissent planer les contes, au sentiment tragique de la catastrophe. Car, on ne l'apprend qu'à la dernière phrase, le roman se passe l'après-midi du 11 mars 2011, jour du terrible séisme qui fut suivi d'une vague haute de 10 mètres qui a ravagé la région de Sendai, et dont le narrateur, quand son récit se termine, est sur le point de découvrir les images que nous connaissons tous. (…)

(Source: éditeur)

 

Jérôme Meizoz, une mémoire valaisanne (5/5)

A la fois écrivain et sociologue, l’auteur, né en 1967 dans la région de Martigny vient de sortir "Séismes", vingt-quatre récits autour de son enfance et adolescence, évocation sensible du Valais de la fin du siècle dernier.

Depuis une douzaine d’années, Meizoz recompose de livre en livre, dans une langue ramenée à l’essentiel, une mémoire communautaire autour de son village natal au bord du Rhône, entre drame familial et éveil à la vie. Il nous en parle dans la Vieille Ville de Sion, un vendredi, jour de marché.

L’envoûtant
féminin

"Séismes" ne secoue pas seulement le
lecteur par la justesse de sa tonalité en mineur mais dévoile – sous le regard
de l’enfant puis de l’adolescent – le petit théâtre du Village où la mère du
narrateur s’est suicidée. De cette faille initiale, source d’une écriture
inconsolable, la vie communautaire tisse sa toile, de récits en récits, sans
distance tragique, ni mépris à l’égard de l’opaque ballet des "grands".
Les femmes y jouent, après la disparition de la mère, un rôle central,
symétrique mais opposé au monde masculin beaucoup plus animal, sous la plume de
Jérôme Meizoz qui signe là un de ses plus beaux livres.

Avec Jérôme Meizoz lisant un passage de
"Séismes" chez lui à Sion (8 mars 2013) et un extrait de la Sonate
en si bémol majeur D 960 de Schubert par Fabrizio Chiovetta (CD Clavès, 2012)

Par Christian Ciocca et
Marc Frochaux