Révérende Gill Stratchan de l'église anglicane. [AFP - Patrick Bernard]

Femme, pasteure, et pourquoi pas prêtre (1/5)

Le déni de l'autorité des femmes.
"Ils sont au pouvoir, elles sont au service". Cette déclaration définitive est le surtitre du livre "Le déni", de Maud Amandier et Alice Chablis. Deux pseudonymes que les auteurs de ce livre ont choisi d'utiliser au vu de la sensibilité de cette question. Car remettre en cause la suprématie masculine de l'autorité n'attire pas que de l'intérêt.
C'est ce que porte à notre micro Maud Amandier, qui souligne à quel point cette suprématie s'est renforcée ces derniers siècles, notamment avec le pontificat de Jean-Paul II, qui écrivait, dans sa Lettre apostolique sur la dignité et la vocation des femmes "Mulieris dignitatem" en 1988: "D’une certaine façon, la description biblique du péché originel dans la Genèse "répartit les rôles" qu’y ont tenus la femme et l’homme".
Et si, 50 ans après le concile Vatican II, le pape François appelle à "une théologie approfondie de la femme", les auteures s'interrogent sur cette manière de toujours faire de la femme une chrétienne à part dans l’Église.
Femme, pasteure, et pourquoi pas prêtre (1/5)