- Le dentiste ? Trop cher pour moi ! - La vérité sur l'Arabie saoudite

L'émission du 27 avril 2017

Le dentiste ? Trop cher pour moi!

S’il fallait un signe que le "modèle Suisse" de prospérité économique est en train de vaciller, le voici: de plus en plus d’Helvètes renoncent à leurs soins dentaires, faute de revenus suffisants. Parce que les caisses-maladie ne les couvrent pas, soigner ses dents figure désormais dans la bas de la liste des soins de santé, ceux dont il faut se passer car la facture est trop lourde.

2017. Temps présent: Le dentiste ? Trop cher pour moi ! [RTS/CAPTURE D'ECRAN]

Depuis plus de 25 ans le Bus Santé des HUG prend régulièrement le pouls de la population genevoise. En 2015, le focus est mis sur l’accès aux soins dentaires. Et là, le constat est alarmant: la Suisse a beau être un pays riche, de plus en plus de personnes renoncent à se faire soigner les dents pour raison économique. Un Genevois sur sept renonce à des soins dentaires. Et un tiers des citoyens de la République gagnant moins de 3'000 francs par mois ne va plus chez le dentiste. Autre indice alarmant: un quart des patients de la Fondation "Point d’eau", à Lausanne, sont des autochtones, incapables de faire face aux factures de dentistes.

Mais hormis l’étude genevoise, peu de chiffres et pas de statistiques. Seul le sentiment diffus que la paupérisation gagne du terrain à travers le pays.

Impossible d’imaginer il y a quelques années encore, qu’autant de nos concitoyens n’auraient plus accès aux cabinets des dentistes. Et c’est comme si la Suisse découvrait la réalité des "sans dents" que l’on croyait réservée aux pays pauvres.

Rediffusion le 28 avril 2017 à 10h35 et le 1er mai 2017 à 16h05 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de Wilfred Rebetez
    Image : Alexandre Gross Son : Benoît Crettenand Montage : Dan Marcoci

La vérité sur l'Arabie Saoudite

Décapitations en public, crucifixions, police religieuse omniprésente, opposants politiques fouettés et emprisonnés, telle est la face cachée et secrète de l’Arabie Saoudite. Secrète, car le pays est verrouillé: le tourisme y est interdit et les journalistes sont contrôlés en permanence. L’un d’entre eux a pu réaliser, sous couverture, un reportage inédit et édifiant sur l’un des pays les plus puissants, les plus secrets et répressifs au monde.

Vue du centre du Riyad, capitale de l'Arabie saoudite. [Faisal Al Nasser - reuters]

Premier exportateur de pétrole au monde, le royaume des Saoud est courtisé par les grandes puissances, qui jettent un regard pudique sur sa politique intérieure. Car que sait-on de ce pays, si ce n’est que les femmes n’y ont aucun droit et que seuls les hommes d’affaires et les pélerins se rendant à la Mecque peuvent le visiter? Verrouillée à double tour pour les médias et les touristes, l’Arabie Saoudite reste un mystère.

La vérité, il faut aller la chercher en dissimulant sa véritable identité, en prenant de grands risques pour sa sécurité. C’est ce qu’a fait Yasser, qui fait partie d’un réseau clandestin de militants. Il a filmé en caméra cachée la réalité que la monarchie pétrolière ne veut pas montrer au monde. Un état ultra-répressif, qui décapite en public et au sabre ses condamnés à mort, au nom de la shariah, qui fouette et emprisonne un bloggeur, et dont la police religieuse poursuit les femmes dans les supermarchés parce qu’elles sont maquillées. Quant à l’apparente opulence de l’Arabie Saoudite, ce reportage révèle l’envers du décor: des arrières-cours crasseuses et misérables, des millions de pauvres, réduits à la mendicité au bord des routes.

Rediffusion le 28 avril 2017 à 10h35 et le 1er mai 2017 à 16h05 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de James Jones