- Comment j'ai survécu à l'AVC - Y a-t-il un suisse pour lancer sa boîte ?

L'émission du 28 janvier 2016

Comment j’ai survécu à l’AVC

En Suisse, chaque année, 25'000 personnes seraient frappées par un accident vasculaire cérébral, un AVC. Tendance inquiétante : certaines études montrent que le nombre d’AVC chez les jeunes (moins de 55 ans) a doublé en vingt ans. Comment réintégrer le monde du travail après un tel choc? Comment s’en sortir malgré les séquelles et les handicaps ? Michela, Angelo, Christine et Stéphane ont accepté de raconter leur expérience. Rencontre entre rires et larmes avec des miraculés de la vie.

Temps présent 28 janvier 2015. Capture d'écran. [RTS/CAPTURE D'ECRAN]

Contrairement à certaines idées reçues, l’AVC ne touche pas que les personnes âgées. Un quart des victimes d’un accident vasculaire cérébral est en âge de travailler. Tendance inquiétante: certaines études montrent que le nombre d’AVC chez les jeunes (moins de 55 ans) a doublé ces vingt dernières années. La faute à notre hygiène de vie.

On estime que la moitié de ces patients ne pourra plus réintégrer le monde du travail. Reste que chaque cas est particulier, cela dépend bien sûr de la zone du cerveau qui a été lésée. Extrême fatigue, troubles de la mémoire et de la concentration… Aux handicaps visibles s’ajoutent souvent des séquelles invisibles. Et même dans le meilleur des cas, le retour à la vie d’avant, au travail à 100%, est difficile.

Pour Temps Présent, Michela, Angelo, Christine et Stéphane ont accepté de raconter leur parcours, leurs espoirs et leurs difficultés. Qu’ils soient employés dans une petite PME ou dans un groupe international, universitaires ou au bénéfice d’un CFC, qu’ils travaillent désormais en emploi protégé ou à temps partiel chez leur ancien employeur, tous ont vu leur vie basculer en quelques secondes.

Rediffusion le vendredi 29 janvier 2016 à 10h30 et lundi 1er février 2016 à 15h50 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de Marie Abbet et Clémentine Bugnon
    Image: Aldo Mugnier Son : Olivier Larue Montage : Valérie Weyer

Y a-t-il un Suisse pour lancer sa boîte?

Les immigrés en Suisse sont deux fois plus entreprenants que les Suisses de souche. C’est le constat surprenant fait par une étude de référence. On sait que la Suisse est l’un des pays d’Europe où le taux de chômage est le plus bas. On sait aussi que les créations d’entreprises, et le tissu de PME qui en résulte, explique en bonne partie cette belle santé du marché de l’emploi. C’est un fait : les immigrés sont plus audacieux, plus créatifs, et plus prompts à passer à l’acte que les Suisses.

Y a-t-il un suisse pour lancer une boîte ?

Sur cent Suisses, il y a exactement cinq créateurs d’entreprise. Alors que sur cent immigrés de première génération, il y en a 9,1 : presque le double. Pour cent immigrés de deuxième génération, il y en a huit. Autrement dit, plus on est Suisse, moins on est entreprenant. Ces chiffres sont tirés du Global Entrepreneurship Monitor  2012. Une étude qui est partiellement réalisée par sondage. La  Suisse a de bonnes écoles, qui délivrent de bonnes formations, et les idées entrepreneuriales ne manquent pas, mais le passage à l’acte pose problème : les Helvètes ont, indubitablement, plus de peine à se lancer que les immigrés.

Un phénomène préoccupant dans un pays qui n’a pas de ressources naturelles et qui mise beaucoup sur l’innovation. L’Ecole polytechnique de Lausanne, par exemple, essaye de favoriser le lancement de sociétés exploitant des découvertes issues de ses laboratoires. Un système de bourses, Innogrant, a été mis sur pied. Le système fonctionne, mais il n’est pas pris d’assaut, et, de manière plus nette encore, les Suisses se font tirer l’oreille. Sur 82 bourses accordées depuis 2005, seules 23% ont été attribuées à des autochtones. Les autres viennent du reste de l’Europe, pour 58% d’entre eux et de pays extra-européens pour 19%.

Le fameux tissu de PME qui permet à la Suisse d’entretenir un marché du travail envié de tout le Continent doit donc beaucoup à la créativité des immigrés. Le 9 février 2014, en votant contre l’immigration de masse, avec l’espoir notamment de protéger son économie, le souverain n’avait probablement pas cette vérité en tête.

Pour mieux connaître ces entrepreneurs venus d’ailleurs, Temps Présent a rencontré quatre créateurs d’entreprise. Barbara Lax, Allemande, fondatrice de Littlegreenhouse, une chaîne de crèches. Armenio Isidoro, Portugais, fondateur de Concierge Services, société de nettoyage. André Mercanzini, Canadien, fondateur de Aleva Neurotherapeutics, start-up du domaine médical. Et Stéphane Natalini, d’origine italienne, repreneur de Natalini SA, entreprise de construction.

Rediffusion le vendredi 29 janvier 2016 à 10h30 et lundi 1er février 2016 à 15h50 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de Jacques De Charrière et Régis Migy
    Image : Olivier Kunz Son : Benedikt Früttiger Montage : Elisa Gardini