L’hôtellerie suisse affronte une crise sans précédent. Le grand fautif: le franc fort qui rend les hôtels helvétiques et le tourisme en général bien plus chers que ses voisins. Avec des frais de fonctionnement élevés, une rentabilité en baisse, les petits hôtels ont de la peine à survivre. Pendant ce temps, à l’autre bout des Alpes, l’Autriche est devenue la principale concurrente de la Suisse. L'offre hôtelière peut varier du simple au double, particulièrement pour les propositions en station. Un match serré et parfois cruel.
C'est une crise sans précédent pour l'hôtellerie helvétique de milieu de gamme. Au cours de 20 dernières années, 1/5 des hôtels suisses a disparu. Selon Hotelleriesuisse, le nombre de trois étoiles est passé de 1007 à 903 entre 2007 et 2015 (alors que le nombre des quatre et cinq étoiles a augmenté). La baisse des nuitées des clients de la zone euro est dramatique, sans compter le manque de neige à Noël. Avec le franc fort, la concurrence de voisins comme l'Autriche se fait d'autant plus rude. Et pour assombrir encore le tableau, il y a l'arrivée d'autres acteurs comme AirBnB (qui représente désormais 20% des offre de lits), ces plateformes d'échange internet qui viennent perturber une économie déjà mise à mal.
Que fait l'hôtellerie suisse pour lutter contre ces concurrents? Certains arrivent à tirer leur épingle du jeu parce qu'ils ont ce petit quelque chose de plus qui fait toute la différence. Rencontre avec ces hôteliers qui se débattent dans un contexte plus que jamais difficile.
Rediffusion le vendredi 10 mars 2017 à 10h20 et lundi 13 mars 2017 à 16h15 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Sabine Kennel
Image : Jeanne Gerster Son : Emilie Spierer Montage : Raphaelle Jeanmonod