Mineurs au pied du mur
Près de 40% des migrants et réfugiés jetés sur les routes de l’exil sont des mineurs non accompagnés. Une population particulièrement vulnérable qui, depuis l’été dernier, butte sur la frontière sud de la Suisse, objet d’une surveillance zélée. Aujourd’hui, ces jeunes migrants tentent par tous les moyens de franchir la frontière verrouillée à double tour, malgré le droit international qui exige un asile politique sans restriction pour les mineurs non accompagnés.
Au cœur de la crise migratoire, une population est reconnue comme particulièrement vulnérable: les mineurs non accompagnés. Qu’ils soient migrants ou réfugiés, ces jeunes, encore adolescents, ont vécu un voyage de tous les dangers.
Ils seraient plus de 90'000, rien que sur le territoire européen, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Aussitôt débarqués dans cet Eldorado rêvé, beaucoup se lancent sur la route du nord avec pour objectif de se protéger et d’améliorer leur existence.
Cette route les conduit à travers l’Italie, jusqu’à la frontière sud de la Suisse, objet d’une surveillance particulièrement zélée. Aujourd’hui, ces jeunes migrants multiplient les tentatives infructueuses d’entrée sur le territoire suisse et dénoncent ouvertement l’attitude des gardes-frontière qui ne leur permettraient pas de demander l’asile politique, un droit fondamental. Alarmées, des ONG comme Amnesty International dénoncent un manque de moyens appropriés permettant la prise en charge des mineurs non accompagnés. Des jeunes qui tentent par tous les moyens de passer cette frontière quasi infranchissable.
Rediffusion le vendredi 25 novembre 2016 à 10h30 et le lundi 28 novembre 2016 à 15h. sur RTS Deux.