- Des filles et des flingues - Les petites stations malades du climat

L'émission du 12 mai 2016

Des filles et des flingues

Dans les stands privés de Suisse romande, les cours d’initiation au tir attirent de plus en plus de monde. Et le plus étonnant, c’est que la moitié des clients sont des femmes. Quelles sont leurs motivations? Et qu’est-ce qui peut bien pousser certaines d’entre elles à acheter une arme? Shikha, Laurence, Patricia et Nathalie, sont étudiante, employée de banque, agent de sécurité ou mère au foyer. Elles ont entre 25 et 57 ans. Et elles parlent sans tabou d’un loisir pas tout à fait comme les autres.

Des filles et des flingues

En cinq ans, le nombre de permis d’acquisition d’armes délivrés a augmenté de 50% en Suisse romande. Et dans les stands privés, les cours d’initiation au tir attirent de plus en plus de monde. Ainsi, rien que sur les trois premiers mois de l’année, le stand d’Yverdon a par exemple dû organiser plus de cours que toute l’année dernière. Recherche de sensations fortes, simple loisir ou tentation sécuritaire? Le phénomène interpelle.

Mais le plus étonnant, c’est peut-être que dans les cours d’initiation, la moitié des clients sont des femmes. Loin des stéréotypes, ces nouvelles adeptes du tir viennent de tous les milieux socioprofessionnels et de toutes les classes d’âge. Plutôt souris des villes que souris des champs, elles n’ont pas l’intention d’adhérer à l’une des traditionnelles sociétés de tir actives dans nos campagnes.

Pour "Temps Présent", Shikha, Laurence, Patricia et Nathalie ont accepté de se laisser filmer en pleine action. Certaines ont déjà une arme chez elles, d’autres rêvent d’en acquérir une. Et si leurs motivations sont différentes, elles ont un point commun: elles parlent avec une grande franchise de ce passe temps pas tout-à-fait comme les autres.

Rediffusion le vendredi 13 mai 2016 à 10h35 et le lundi 16 mai 2016 à 14h45 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de Marie Abbet et Clémentine Bugnon
    Image : Jeanne Gerster Son : Patrick Ponci Montage : Valérie Weyer

Les petites stations, malades du climat

Des pâturages à Noël, une neige qui n’arrive jamais et des caisses qui se vident. Les petites stations de ski, situées autour de 1000 mètres, font les frais de l’inexorable réchauffement climatique qui frappe aussi la Suisse. Dans 10 à 20 ans, ces remontées mécaniques familiales et bon marché, qui ont vu naître des champions comme Didier Cuche, pourraient carrément disparaître, faute de neige.

Les petites stations malades du climat

Pour avoir été le berceau de Didier Cuche, la minuscule station des Bugnenets-Savagnières, dans le Val-de-Ruz est devenue emblématique du bien commun que représentent les petites stations de ski situées aux alentours de 1000 mètres. Pour beaucoup d’entre nous, ces petites installations, familiales et économiques, ont accueilli nos premiers virages. Les grands domaines des Alpes tels que Verbier ou Zermatt profitent de ces environnements formateurs et leur avenir dépend aussi de la survie de ces lieux d’apprentissage.

Cependant, la Suisse se réchauffe de façon inexorable et l’impact sur l’enneigement se fait de plus en plus important. Selon la climatologue Martine Rebetez "Les conditions qu’on a aujourd’hui à 1000 mètres sont celles qu’on avait à 700 m dans les années 70. C’est comme si toute la Suisse descendait en altitude". Cette réalité est alarmante pour les acteurs de ces stations de basse altitude qui ne peuvent même pas faire recours à l’enneigement artificiel en raison des températures trop élevées. Dès lors, tout au long de la saison, il faut accepter l’imprévu, anticiper la météo et exploiter la neige dès qu’elle tombe et le plus longtemps possible. Mais combien d’années peut-on encore imaginer survivre ainsi?

"Temps Présent" prend la mesure du patrimoine en péril que représentent ces remontées mécaniques exposées aux effets du changement climatique.

Rediffusion le vendredi 13 mai 2016 à 10h35 et le lundi 16 mai 2016 à 14h45 sur RTS Deux.

  • Générique

    Un reportage de Steven Artels
    Image : Pascal Gauss Son : Otto Cavadini Montage : Valérie Weyer
Bonus de l'émission

Les chasseurs d'or blanc

C'est la panique en station, la neige manque cruellement cet hiver. Comment malgré tout offrir de quoi skier aux touristes ? Reportage avec les employés des stations qui rivalisent d'imagination pour blanchir les pistes.
Mise au Point du 11 janvier 2015.


Les stations de ski menacées

Marché du ski en constante baisse depuis des années, prix en hausse, changement climatique à l'origine du manque de neige: les stations de ski ne sont pas à la fête. La situation n'est pas nouvelle, mais elle prend une tout autre ampleur quand on remarque que la saison commence ces jours… ou plutôt qu'elle devrait commencer ces jours.

Avec nos deux chroniqueurs, Théo Chavaillaz et Michel Zendali en compagnie de Christophe Clivaz, politologue, professeur à l'institut de géographie et durabilité de l'Université de Lausanne, député (Les Verts) au grand conseil valaisan.
Six heures - Neuf heures, le samedi.