Paju amorce cette nouvelle saison avec une émission présentée dans le décor majestueux du Château de Vullierens. Le premier reportage nous emmène au cœur du Vallon de Réchy, sur les traces de Natacha Favre et des chevaux qu’elle garde chaque été à l’alpage. Puis place à une fructueuse rencontre, celle de deux hommes passionnés de vin naturel qu’ils qualifient de "vivant".
Les enfants du vallon
Natacha Favre est une jeune femme passionnée de chevaux. Cette fille d’agriculteur, née et vivant depuis toujours à Grône, au pied du Vallon de Réchy, en Valais, s’est lancée, il y a quelques années, dans l’estivage de chevaux. Depuis, elle accueille, chaque été, une quarantaine de chevaux, poulains, poneys ou tout autre équidé à prendre des vacances à la montagne, dans le cadre sublime de cette réserve naturelle.
C’est à l’âge de cinq ans que son père, Gilles, lui offre son premier cheval, un "franche montagne". Durant toute son enfance, elle accompagne chaque été son père à l’alpage. Le Vallon de Réchy devient très vite, pour elle et son frère jumeau, Yannick, leur terrain de jeux favori. Après avoir terminé l’Ecole d’agriculture du Valais à Châteauneuf, Natacha se lance dans l’élevage de purs sangs Lusitanien, ses chevaux préférés. Il y a six ans, l’idée lui vient de créer le premier estivage pour chevaux du Valais.
Au début ils ne sont qu’une dizaine de propriétaires à répondre à l’annonce, mais avec les années et le bouche à oreilles, elle accueille aujourd’hui une quarantaine d’équidés chaque été. Les chevaux arrivent en juin aux Mayens de Réchy à 1400 mètres d’altitudes pour finir en août à l’alpage du Tsartsey à 2400 mètres, au bord d’un petit lac de montagne, dans un cadre grandiose. Contrôlés minutieusement chaque jour, les chevaux passent ainsi presque trois mois en semi-liberté, loin des chaleurs estivales de la plaine et des moustiques.
Un reportage de Pascal Magnin
Le vin vivant
Une rencontre fructueuse, celle de Paul Henri Soller et de Renald Kocher, deux hommes passionnés de vin naturel qu’ils qualifient de "vivant".
Paul Henri Soller est né à Paulliac, dans le Médoc, entre les châteaux et les grands domaines. Ce fils d’instituteur choisit la vigne pour contourner l’école et aussi par goût de la liberté. Renald Kocher est né à Ballens, au pied du Jura, entre les fermes et les marais. Ce fils de paysan choisit la gastronomie pour contourner l’école et par goût de la liberté.
Paulo débarque à Genève, rencontre sa femme, travaille comme vendeur à la Cité des vins. Renald débarque à Genève, après avoir travaillé dans les palaces et les grands hôtels, il ouvre un minuscule bar à vins. C’est le vin qu’ils disent "vivant" qui provoquera leur rencontre. Un amour commun pour un vin qui n’appartient à aucune étiquette. Celui qu’ils aiment. D’une seule voix ils disent: "Qui sommes-nous pour dire ce qui est bon?". Ils le disent parfois en chanson. Portrait croisé de deux "puissants sensibles".
Un reportage de Manuella Maury
En plus...
Les Jardins du Château de Vullierens
Quand on pénètre dans les jardins du Château de Vullierens, très vite, le charme opère. Il faut dire que la bâtisse impose sa belle façade du début du XVIIIe sur la campagne environnante et le domaine s’étend presque à perte de vue, riche d’arbres centenaires, de pelouses et d’allées et de fleurs à profusion.
Le château actuel a été bâti entre 1706 et 1712 par Gabriel-Henri de Mestral sous la forme d'une résidence campagnarde disposant de nombreuses dépendances et passa, dès la fin du 19ème siècle, entre les mains d’une autre famille, les Bovet, encore propriétaires des lieux de nos jours.
C’est à eux qu’on doit l’apparence des jardins aujourd’hui, car les iris sont leur grande passion: plus de 420 variétés d’iris y fleurissent, à regarder en tant que visiteur mais à acheter également, puisque qu’une grande partie du domaine est consacrée à la production.
Mais si les iris, ainsi qu’une très belle collection d’hémérocalles, ont fait la réputation du Château, d’autres merveilles sont à découvrir, comme les différents jardins à thème (Doria’s garden, The Secret garden…), l’Allée cavalière, bordée d’arbres centenaires, qui permettait de relier à l’époque les châteaux de Vullierens et de Saint-Saphorin-sur-Morges, ainsi qu’un étang caché.
Enfin, les jardins se veulent également un espace ouvert à l’art. Il y a vingt ans, le Châtelain y introduisait une première sculpture monumentale et aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 50 réalisations, de divers artistes, qui veillent sur le domaine.
Infos pratiques
Les jardins du Château sont ouverts au public tous les jours pendant la période de floraison des iris (du 10 mai au 22 juin en 2014) de 9 à 18 heures.
Ensuite, pendant la période estivale, pour découvrir les floralies de lys-hémérocalles et de roses, ainsi que les sculptures, les jardins ouvrent leurs portes sur rendez-vous.
L’entrée est payante, mais gratuite pour les enfants jusqu’à 11 ans. Le parc est en grande partie accessible aux personnes à mobilité réduite.
Téléphone: 021 869 88 80