Alain Monney a comme objectif d’installer un tabouret à 2413,5 mètres d’altitude dans le massif du Grimsel, afin de pouvoir s’asseoir ainsi à mi-hauteur de la Suisse. [RTS]

Objectif 2413,5 mètres - Le Brigand du vallon

L'émission du 14 mars 2014

Un tabouret à 2413,5 mètres

On le connaît comme comédien dans les Pic Meurons ou encore comme humoriste dans Carabine FM, mais Alain Monney, artiste genevois, est aussi un grand marcheur. D’ailleurs, il adore baliser des parcours incongrus qu’il alimente de poésie ou de dérision, à l’exemple de son projet d’installer un tabouret à 2413,5 mètres d’altitude dans le massif du Grimsel, afin de pouvoir ainsi s’asseoir à mi-hauteur de la Suisse.

Ayant calculé l’altitude médiane de la suisse (2413,5 m ) Alain Monney a décidé d’aller installer un point de vue à cette hauteur près de la Gelmerhütte (2412m) qui se trouve dans le canton de Berne, au-dessus de Meiringen.

Mais …. comment expliquer ce projet aux Suisse-allemands quand on ne parle pas très bien la langue de Goethe ? PAJU suivra toutes les étapes de l’installation et en profite pour vous faire découvrir des paysages fantastiques dans le massif du Grimsel.

Quand aux pourparlers: les rencontres avec un géologue, le gardien de cabane et des promeneurs sont également hautes en couleurs et font de ce reportage une véritable expédition au-delà de la barrière de roestis.

Un reportage de Béatrice Mohr

Le Brigand du vallon

Volutes de tabac ou brumes hivernales, on ne sait plus trop distinguer les formes dans ce vallon de Réchy en cette fin d’automne. Une pipe dissimule une moustache, et derrière la moustache, un homme au regard pétillant: Michel Fournier, dit le brigand. De jour comme de nuit, il n’est pas rare d’apercevoir l’homme trapu.

Un peu rebelle, il est du genre "bédoui" d’Isérable, yeux noirs et couteau facile… mais rassurez-vous, Michel est un homme de partage. Sa lame, il l’utilise essentiellement pour couper la viande sèche. Et ses pièces d’or, ce sont les yeux des amis et visiteurs qui pétillent devant le spectacle à la fois grandiose et si simple de la nature sauvage.

Parfois, il l’aime tellement cette nature qu’il lui tire dessus, mais là aussi, rassurez-vous, cela se passe uniquement pendant la période autorisée de la chasse. Bon, bien sûr, parfois la passion l’emporte. Ils sont comme ça les Valaisans. Dans cette entre-saison, pas un touriste, pas un bruit. On n’y croise que les vrais!

Y compris Steve, le garde-chasse. C’est la période du rut du chamois et de la descente des troupeaux de cerf dans la vallée. Gros dégâts dans les cultures, ils mangent même le foin des vaches. Des traces de loup auraient été aperçues, la vie sauvage reprend ses droits. Elle questionne l'équilibre fragile qui doit être trouvé entre l’homme et la nature. Pour l’heure, c’est le calme.

Alors que les hordes de touristes s’apprêtent à se déverser sur les pentes de neige, les animaux profitent de cette accalmie. Tout comme Steve et Michel qui savourent en toute discrétion les beautés du vallon de Réchy.

Un reportage d’Alexandre Lachavanne

Parc de la Tête d’Or de Lyon

Ouvert au public en 1857, la même année que Central Park à New-York, le Parc de la Tête d’Or est l’œuvre des frères Denis et Eugène Bühler, des paysagistes suisses. Son nom provient d'une légende selon laquelle un trésor avec une tête de Christ en or serait enfoui à cet endroit. On ne l’a jamais trouvé… Reste que ce parc constitue un véritable poumon pour la ville de Lyon, 117 hectares de nature au cœur de la cité.

Depuis son origine, le parc fut modelé à l’anglaise, avec de grandes étendues de pelouses, bordées de bosquets d’arbres plus que centenaires (on en compte plus de 8800), agrémentées de massifs fleuris. On y pénètre par sept entrées, dont la plus remarquable est la porte des Enfants du Rhône qui ouvre sur la perspective d’un lac de 16 hectares, centre de la composition paysagère.

Le parc contient aussi quatre roseraies, une petite vallée alpine arborée, un belvédère, des aires de jeux, ainsi que des jardins zoologique et botanique.

Ce dernier est l’héritier de l’ancien Jardin des plantes, installé au départ sur les pentes de la Croix-Rousse. Il a pris ses quartiers dans le Parc de la Tête d’Or dès 1857. Aujourd'hui réparties sur sept hectares, ses collections sont aussi riches que celle du Muséum national d'histoire naturelle à Paris.

On y compte quelque 15'000 plantes, dont 6000 espèces occupent les serres, inscrites à l’inventaire des monuments historiques de France. Il faut dire qu’elles ont été, dès leur création, des laboratoires d’expérimentation, tant pour la culture des végétaux que pour les progrès technologiques liés à la construction et l’entretien de tels bâtiments.


Suivez le guide...

Frédéric Pautz, directeur du jardin botanique. [RTS]Frédéric Pautz est le directeur du Jardin botanique de la Ville de Lyon depuis septembre 2010. Ce qui signifie qu’il veille, non seulement sur une équipe de 45 personnes dont 29 jardiniers, mais sur la 18ème plus grande collection végétale du monde.
Ce docteur en écologie est par ailleurs passionné de photographie et est l’auteur et illustrateur d’ouvrages botaniques. Pour "Passe-moi les jumelles", il a retrouvé avec plaisir la présence de la caméra, lui qui a été chroniqueur de plusieurs émissions télévisées autour des jardins.

  • Infos pratiques

    Le Parc de la Tête d’Or est ouvert au public tous les jours, du lever du soleil à la tombée de la nuit, à l’exception des jours de grands vents, où, pour des raisons de sécurité, le parc est fermé. Le jardin botanique a par contre ses propres horaires d’ouverture qui varient en fonction de la saison.


    Parc de la Tête d'Or, 69006 Lyon, France

    +33 4 72 69 47 60