Qui n’y a pas songé? Scruter de nouveaux horizons, changer carrément de métier pour ouvrir un bistrot, une table ou une chambre d’hôtes? Certains couples ont osé concrétiser leur rêve, franchir le pas pour se lancer dans l’aventure de l’hôtellerie parallèle. Deux exemples pour s’en convaincre, l’un en Valais, l’autre dans le canton de Fribourg.
D’origine alsacienne, Nelly était paysagiste. Elle rencontre Fred, bûcheron exerçant son art dans le canton de Fribourg. De l’énergie à revendre, il en fallait pour concrétiser leur rêve près de Romont: accueillir leurs hôtes non pas dans des chambres mais dans des tentes suspendues aux arbres!
Succès assuré auprès des enfants. Quant à leurs parents, ils peuvent dormir dans des roulottes de chantier, récupérées et réaménagées par le couple. Toute la famille se retrouve dans un jardin magique, à la découverte de 150 variétés de plantes aussi étonnantes les unes que les autres. Un itinéraire ludique – et instructif – qui se pratique à pieds nus. D’où son nom: le pied total!
Lisa et Luis sont également allés au bout de leur rêve. Ils se sont rencontrés en Italie alors qu’ils étaient tous les deux photographes. Luis est Grec, Lisa vit en Suisse mais elle est d’origine italienne. Il y a trois ans, le couple se lance pour construire de toute pièce le premier hôtel entièrement conçu… en bottes de paille ! Au début personne ne les prenait au sérieux.
Le projet a pourtant bel et bien pris forme à Nax, en Valais. Il accueille désormais ses premiers clients visiblement satisfaits. Au-delà de l’aventure purement technologique – les deux bâtiments sont pratiquement autonomes sur le plan énergétique – c’est avant tout leur âme que Lisa et Luis ont investie dans cet hôtel de montagne unique en son genre. Et ça se sent…
Un reportage de Laurence Perigaud et de Benoît Aymon
Une famille valaisanne est partie l’automne passé pour deux mois en congé sabbatique. PAJU l’a suivie dans une sorte de road-movie à travers la Suède pour faire la connaissance de Noémie et Gaëtan Delaloye, tous deux ornithologues par passion, et de leurs deux enfants.
Alors que de son côté, il fait de la photographie animalière, Noémie, elle, en chasse les sons, petits bruits parfois insignifiants qui peuvent pourtant raconter toutes sortes d’histoires. A tel point qu’il y a quelques années, elle a commencé à constituer une bibliothèque sonore de chants d’oiseaux. Travaillant dans le milieu de la santé, la prise de son reste son grand hobby.
Après une pause-bébés, Noémie et Gaëtan partagent leurs passions respectives avec leurs enfants lors de ce voyage. Premier arrêt au parc de Kvismären, point de repos des grues qui migrent en direction de pays plus chauds. Ici, les grands échassiers se reposent et se nourrissent dans les étangs pour s’envoler ensuite en formation de quelques centaines vers le Sud.
La petite famille poursuit son périple en direction du Nord avec pour but la forêt primaire de Hamra. Un univers féérique de mousses et de lichens, âgé de 600 ans. Quel bruit fait le silence ? Une question importante qui se pose pour la chasseuse de son dans ce milieu apparemment totalement tranquille…
Un reportage de Béatrice Mohr
Au cœur des Alpes vaudoises, à 1260 mètres d’altitude, le Jardin alpin « La Thomasia » sert en quelque sorte de porte d’entrée au Vallon de Nant. Adossé à l’imposante paroi ouest du Grand Muveran, il a pris ses quartiers au cœur du pâturage de Pont de Nant et ceci depuis 1891 déjà.