Les morilles apparaissent fraîches sur les marchés dès la mi-mars, ce sont les premiers champignons à sortir de terre dès la fin de l’hiver. Les Suisses en sont de grands consommateurs mais celles qui sont proposées à la vente ne proviennent pas de notre pays car elle semble difficile d’en trouver des quantités suffisantes. Elles sont vendues en général au prix de 90.- le kg, et proviennent des 4 coins du globe. Selon la doctoresse Katharina Schenk, experte en champignons à Tox Info Suisse, il est indispensable de les consommer bien cuites et, pour éviter tout risque d’intoxication, de préférer les morilles préalablement séchées. En effet, ce champignon renferme une toxine qui ne disparaît totalement qu’au séchage. Cette toxine peut provoquer le "syndrome de la morille" qui s’accompagne de symptômes neurologiques tels que des tremblements, des vertiges, des troubles de la motricité ou de la vision. Si on se lance dans la cueillette, attention à ne pas confondre la morille avec la Verpe de bohême ou avec le morillon. Ces deux champignons sont cependant comestibles, ce qui n’est pas le cas de la gyromitre, ou "fausse morille". Très toxique, elle peut provoquer en cas d’ingestion une insuffisance rénale et hépatique qui peut se révéler mortelle. Vincent Fatton, biologiste et mycologue nous rend attentif au fait qu’il vaudrait mieux ne pas ramasser des morilles dans des vergers traités aux pesticides car les champignons les stockent et deviennent impropres à la consommation.
Au moindre doute sur votre cueillette, vous trouverez sur le site de la Vapko - www.vapko.ch - les références des contrôleurs de votre région avec leur adresse et leur numéro de téléphone.
Quant à Tox Info Suisse, la permanence téléphonique en cas d'intoxication, on vous rappelle son numéro : le 145.