Le cannabis, la drogue préférée des Suisses
Un tiers de la population suisse a déjà goûté au cannabis. Ce ne sont pas moins de 56 tonnes d’herbe et de haschich qui sont consommées par an dans notre pays, et quels que soient les dangers de cette substance, il est extrêmement simple de s’en procurer. Dans plusieurs villes de notre pays, des projets pilotes permettent désormais à certains d’en acheter et d’en fumer en toute légalité.
La légalisation du cannabis en Suisse, serait-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Il est aujourd’hui très facile de se procurer du cannabis, et la police ne peut pas confisquer de cannabis à ceux qui en détiennent moins de 10 grammes. La situation actuelle n’est-elle pas hypocrite ? Linda Bourget en parle avec Yvan Perrin, consultant en politique, ancien vice-président de l’UDC, ancien conseiller d’Etat et ancien policier spécialiste des stupéfiants.
Le Portugal fait figure de modèle au niveau de sa gestion des drogues dures. Consommer de la drogue y est une infraction mais depuis 20 ans, le pays traite les toxicomanes non comme des criminels mais comme des malades. Plutôt que d’être déférés devant la justice, ceux-ci sont donc dirigés vers les services de santé ou les services sociaux. Cela a permis de limiter drastiquement le nombre de personnes avec une consommation problématique. Reportage de notre correspondante sur place.
La Suisse pourrait-elle s’inspirer de ce qui se fait au Portugal ? Le défi se pose de manière très aigüe en ce moment dans notre pays : on peut observer à Genève ou à Lausanne des consommateurs de drogues dures en pleine journée dans des lieux publics. Quelle doit être la réponse des autorités ? Suite de l’entretien avec Yvan Perrin.
Notre chroniqueur Benjamin Décosterd met en garde contre la consommation de cannabis dans un but de détente, et il n’est pas non plus très convaincu par l’utilité du CBD.