Viande de culture : une solution miracle face aux enjeux actuels ?
Manger de la viande sans tuer d’animaux, c’est la promesse de la viande de culture. En retrouver dans les rayons de Coop ou Migros, ce n’est plus aujourd’hui de la science-fiction : au niveau européen, c’est en Suisse que la première demande d’autorisation de mise sur le marché a été déposée cet été. Mais comment produit-on de la viande en laboratoire ? Et quels sont les enjeux ? Nos explications.
Le monde agricole s’inquiète pour l’avenir de ses élevages de bétail. Mais dans le futur, les exploitations regrouperont peut-être sous un même toit une écurie avec des animaux et des bio réacteurs pour produire de la viande cellulaire. Des essais pilotes sont d’ailleurs en cours au niveau européen. Une perspective qui suscite déjà débat dans notre pays.
Cultiver de la viande au lieu d’élever des animaux, et de les tuer pour les manger, cela pose forcément le débat sur la consommation de viande dans des termes nouveaux. La viande de culture, est-ce la solution miracle pour concilier consommation de viande et protection animale ? N’est-ce pas aberrant de cultiver du muscle en laboratoire plutôt que de tuer des animaux pour se nourrir ? Linda Bourget en parle avec Catherine Santoru, présidente de la Coalition Animaliste (COA).
La viande cellulaire est bien sûr un enjeu global. Les investissements dans le domaine se chiffrent en milliards de francs, les start-up et les industriels qui s’y intéressent se multiplient. Mais à ce jour, il n’y a qu’un seul pays dans lequel on en mange déjà : la petite île de Singapour, où c’est un boucher suisse qui la commercialise. Reportage de notre correspondante sur place.
Un avenir avec des paysans qui produisent de la viande cellulaire, rêve ou cauchemar ? Linda Bourget en discute avec Blaise Hofmann, écrivain, auteur de « Faire paysan » aux éditions Zoé.
Consommer de la viande fabriquée en laboratoire, c’est ça l’avenir ? Notre chroniqueur Benjamin Décosterd n’en est pas très convaincu.