Depuis la libéralisation du marché en janvier 1996, les primes ont baissé de 10% en moyenne. Mais pour s'y retrouver dans les différentes offres, bonjour! ABE vous dis comment faire.
Qui dit assurance voiture dit avant tout responsabilité civile
(RC) et casco. Mais qu'entend-on par là ? D'abord, pour faire
immatriculer son véhicule, le propriétaire doit contracter une
assurance RC. Cette assurance obligatoire le couvre contre tous les
dégâts qu'il est susceptible de causer à un tiers lors d'un
accident, y compris les lésions corporelles. Pour ce qui est des
dégâts causés à sa propre voiture, le fautif devra compter sur son
assurance casco. Mais encore faut-il qu'il ait une casco complète,
c'est-à-dire une assurance qui le couvre non seulement contre le
vol, les incendies, les tempêtes, etc., mais aussi contre les
collisions, même celles pour lesquelles il est responsable. S'il
n'a qu'une casco partielle, pas question de se faire rembourser :
la casco partielle n'assure le conducteur que contre tout ce qui
arrive à sa voiture malgré lui : les actes de vandalisme, par
exemple.
Si la RC est obligatoire, l'assurance casco est, elle,
facultative. Rien ne vous empêche donc d'y renoncer. Cela dit, si
votre voiture est neuve ou qu'elle a moins de 5 ans, il est
conseillé d'opter pour une casco complète. C'est plus prudent.
Comme elle ne coûte pas la même chose partout, n'hésitez pas à
comparer d'abord, puis à changer si vous trouvez mieux. Car rien ne
vous oblige à avoir la RC et la casco dans la même compagnie.
Quand il n'y a que de la tôle froissée, les choses sont encore
relativement simples. Mais que se passe-t-il s'il y a des blessés ?
Qui est couvert par l'assurance voiture ? Eh bien, si des passagers
sont blessés dans un accident, c'est l'assurance RC du conducteur
fautif qui prendra en charge les frais. Alors vaut-il la peine, en
plus de la RC, de contracter une assurance occupants ? "L'assurance
occupants est beaucoup moins utile qu'autrefois", répond Me Olivier
Carré, médiateur des assurances privées à Lausanne. "Avant, il y
avait des restrictions de couverture pour les proches du preneur
d'assurance et du conducteur de la voiture, ou pour les
auto-stoppeurs qui n'étaient pas couverts. Actuellement, ils
bénéficient d'une couverture générale dans le cadre de l'assurance
RC. Mais l'assurance occupants est également devenue moins utile
avec l'assurance accident et avec le développement des prestations
LPP en cas d'invalidité ou en cas de décès, du moins pour toutes
les personnes qui sont salariées et qui bénéficient de ces
couvertures sociales".
Alors, quel intérêt de contracter une assurance occupants ? "Elle
permet quand même d'obtenir des prestations tout de suite,
puisqu'elles sont du chef du contrat, sans attendre que les
circonstances de l'accident soient éclaircies", précise Me Carré.
"Il n'y a bien évidemment aucune obligation de prendre une
assurance occupants. Par contre, s'il y a un accident avec des
blessés ou, pire, un décès, le fait d'avoir une assurance occupants
permet de mettre un peu de beurre dans les épinards, et peut
adoucir une situation pénible à vivre".
Liste des ombudsmans
Un ombudsman est un médiateur qui va tenter de régler un différent
à l'amiable. Son intervention est gratuite pour le consommateur. Il
faut le contacter lorsqu'il n'a pas été possible de s'entendre avec
son assurance, sa banque ou son agence de voyage.
Si la médiation échoue, il sera toujours possible d'entamer une
procédure judiciaire classique.
Ombudsman de l'assurance-maladie sociale
Me Gebhard EUGSTER
Morgartenstrasse 9
6003 Lucerne
tél 041 226 10 11
fax 041 226 10 13
Ombudsman de l'assurance privée et de la Suva
Me Olivier CARRE
Avenue de la Gare 33
1003 Lausanne
021 349 23 80
fax 021 349 23 90
Ombudsman des banques
Zurich
01 213 14 50
de 8 heures 30 à 11 heures 30
Ombudsman de la branche suisse du voyage
atteignable par téléphone du lundi au mercredi de 10 à 16 heures
au 01 722 22 62, sinon par fax au 01 722 22 63.
Consultez les divers sites qui pourront vous donnez un coup de
pouce, en cliquant sur un des liens dans la colonne de droite.
Maintenant que vous savez ce que couvre une assurance voiture,
reste à faire votre choix entre la vingtaine d'assurances qui
existent sur le marché. Et là, ça se corse ! Parce que, pour le
calcul, outre la cylindrée, le nombre de sinistres subis, le nombre
de kilomètres parcourus, une vingtaine d'autres critères entrent
également en considération, dont le profil de l'assuré.
Eh oui ! Pour fixer le montant des primes, les assurances peuvent
prendre en compte toutes sortes de critères : l'âge du conducteur,
son sexe, son canton de domicile, sa nationalité, etc. En fait,
tout est bon pour sélectionner ce que les assureurs appellent les "
bons risques ", à savoir les assurés qui sont peu susceptibles
d'avoir des accidents. Dans cette catégorie, on trouve souvent les
femmes. Comme elles sont connues pour leur prudence, certaines
assurances leur offrent des rabais jusqu'à 12%.
Avec ce système d'appréciation individuelle des risques, les
assurances peuvent donc concocter des primes à la carte et à la
tête du client. Autant dire que dans certaines assurances, il vaut
mieux être suisse, n'avoir jamais eu d'accident et avoir plus de 25
ans, sous peine d'être majoré. Mais que vous fassiez partie des
bons ou des mauvais risques, avant de signer, mieux vaut vous
renseigner sur les prestations que couvrent les assurances dans les
divers cas de figure. Car il y a de grosses différences, surtout en
ce qui concerne le bonus et le malus.
En matière de RC, les prestations sont identiques pour toutes
les compagnies : toutes s'engagent à couvrir les dégâts causés à
des tiers. Mais des différences apparaissent au niveau du système
du bonus/malus ou dans les cas de négligence grave.
Le bonus est un rabais de primes que les compagnies offrent aux
assurés qui n'ont pas d'accident pendant une période donnée. A
l'inverse, le malus est une augmentation de prime appliquée chaque
fois que la responsabilité de l'assuré est engagée.
Les réductions, comme les augmentations, se calculent au départ
sur la base d'une prime de 100%. Pour atteindre le bonus maximal,
c'est-à-dire la prime la plus basse, certaines assurances exigent
de leur client un parcours sans faute pendant 7 ans. Pour d'autres,
c'est 15 ans. La prime de base peut ainsi baisser de 30 à 70%. Mais
il suffit souvent d'un seul accident pour remonter dans
l'échelle.
Dans les cas de faute grave, les assurances peuvent se dégager de
l'obligation de prendre en charge les frais d'un sinistre dans
lequel leur assuré est impliqué et réclamer à ce dernier tout ou
partie des sommes engagées. Ce droit de recours est souvent invoqué
par les assurances en cas d'alcoolisme. Mais elles pourraient aussi
le faire pour un stop ou un feu rouge grillé, ou pour une ceinture
non attachée. S'il y a des blessés, les sommes réclamées par les
assurances peuvent être très importantes.
En matière de casco complète ou partielle, les prestations se
calculent en terme d'indemnités. En cas de destruction complète ou
de vol du véhicule par exemple, les assurances rembourseront entre
75 et 90% du prix catalogue pour un véhicule mis en circulation
depuis 2 ans et demi et qui n'a pas roulé plus de 35'000
kilomètres. Dans ces cas-là, la plupart des compagnies assurent
également les effets personnels sans surprime. Les bijoux, l'argent
liquide ou les papiers de valeurs ne sont, par contre, pas
inclus.
Pour les actes de vandalisme, le propriétaire de la voiture peut
recevoir des indemnités s'il a contracté une casco partielle. Les
dégâts sont également remboursés avec une casco complète, mais
certaines assurances prévoient alors une rétrogradation dans
l'échelle du bonus, quand ce n'est pas carrément une augmentation
de la franchise.
Même si les compagnies d'assurance n'aiment pas les fouines,
toutes s'engagent à rembourser les dégâts causés par ces voraces
petits rongeurs. Des dégâts qui s'élèvent à plusieurs millions de
francs par année pour certaines compagnies d'assurances. La
majorité d'entre elles prévoient même une couverture illimitée.
Après ce bref tour d'horizon des prestations, attaquons-nous au
chapitre des primes. En la matière, les offres sont tellement
nombreuses qu'il est impossible de les livrer toutes en vrac. Mais
pour se faire une idée, nous avons choisi une situation moyenne
vraisemblable.
Pour comparer ce qui est comparable, nous avons arrêter notre
choix sur 14 compagnies d'assurances (M-Budget et Secura étant deux
produits de la Migros). Toutes ont encaissé plus de 50 millions de
francs de primes en 1997. A ces 14 assurances, nous avons fait
parvenir un questionnaire qui nous a permis d'obtenir 3 types de
renseignements :
1. Les différents critères pris en compte par chaque compagnie
pour fixer le montant de leurs primes ;
2. le type de prestations offertes ;
3. le montant des primes, d'une part dans le cas d'une RC avec
casco complète, et d'autre part, dans le cas d'une RC avec casco
partielle.
Comme chaque compagnie fixe ses primes sur la base de critères
individuels et personnels, nous avons imaginé, pour le besoin de
notre tableau comparatif, deux types de conducteurs.
Le premier est un Suisse de 25 ans, employé de commerce, qui
possède son permis depuis 6 ans. Il vit à Genève, n'a jamais eu
d'accident et il parcourt environ 16'000 kilomètres par an. Il ne
dispose pas d'un garage couvert. Vu son jeune âge, il est considéré
comme un profil à risque.
Notre deuxième exemple est une mère de famille suisse de 42 ans,
qui possède son permis depuis 19 ans. Elle habite Lausanne, a un
garage et parcourt elle aussi 16'000 kilomètres par an. Malgré un
accident survenu il y a 5 ans, cette femme entre dans la catégorie
des " bons risques ". Dernier détail : nos deux conducteurs ont
acheté une cinq portes neuve, de 1,6 litres et de 100 chevaux. Prix
catalogue : 25'870 francs.
Avant de passer aux tableaux comparatifs proprement dits, il faut
préciser que nous n'avons finalement pris en compte que 12
assurances sur les 14 contactées, car deux ont refusé de nous
répondre : l'Alpina et l'Helvetia. Les résultats qui suivent ne
valent que pour les deux types de conducteurs choisis pour cette
enquête et que pour le modèle de voiture précité. Cela dit, c'est
une base qui permet d'observer les différences de tarifs pratiqués
sur le marché des assurances.
RC + CASCO COMPLETE
Homme de 25 ans (Assurance, prime) :
- Winterthur, 1261.40.-
- Union Suisse/Generali, 1314.-
- La Suisse, 1430.90.-
- Elvia, 1448.90.-
- Allianz, 1502.-
- La Bernoise, 1523.10.-
- La Mobilière, 1678.90.-
- La Vaudoise, 1740.80.-
- Zürich, 1859.50.-
- Nationale Suisse, 2204.-
- M-Budget, 2263.-
- La Bâloise, 2323.20.-
- Secura, 2350.-
Femme de 42 ans (Assurance, prime) :
- Elvia, 788.70.-
- Allianz, 812.-
- Winterthur, 870.10.-
- Secura, 940.-
- Zürich, 945.40.-
- La Suisse, 946.40.-
- M-Budget, 954.-
- La Vaudoise, 966.90.-
- Union Suisse/Generali, 1036.40.-
- La Bernoise, 1037.20.-
- La Bâloise, 1145.80.-
- Nationale Suisse, 1188.-
- La Mobilière, 1522.50.-
Première remarque : dans le cas d'une RC avec casco complète, le
montant des primes peut aller du simple au double, et ceci que l'on
soit jeune ou moins jeune. Deuxième remarque : en comparant
simplement les conducteurs entre eux, on s'aperçoit que, suivant la
compagnie d'assurance, le jeune homme pourra payer des primes 10 à
150% plus élevées que celles de la femme de 42 ans.
RC + CASCO PARTIELLE
Homme de 25 ans (Assurance, prime) :
- Union Suisse/Generali, 915.20.-
- La Suisse, 929.70.-
- Winterthur, 965.40.-
- Elvia, 1015.20.-
- La Bernoise, 1026.20.-
- Allianz, 1055.-
- Zürich, 1063.-
- La Mobilière, 1081.50.-
- La Vaudoise, 1105.50.-
- Nationale Suisse, 1161.-
- M-Budget, 1340.-
- Secura, 1344.-
- La Bâloise, 1444.30.-
Femme de 42 ans (Assurance, prime) :
- Elvia, 632.40.-
- Zürich, 640.10.-
- La Suisse, 644.30.-
- La Bernoise, 673.70.-
- M-Budget, 697.-
- Secura, 701.40.-
- Allianz, 713.-
- La Vaudoise, 714.30.-
- Winterthur, 715.80.-
- Union Suisse/Generali, 717.80.-
- Nationale Suisse, 748.-
- La Bâloise, 810.90.-
- La Mobilière, 982.-
Avec une RC assortie d'une casco partielle, on peut dire que les
différences entre compagnies d'assurances, pour le même type de
conducteur, existent. Mais elles sont nettement moins importantes
que pour la casco complète. Par contre, ici encore, les primes du
jeune homme de 25 ans sont plus élevées que celles de la femme de
42 ans.
D'un point de vue général, on remarquera que la position de chaque
compagnie d'assurance varie, dans les tableaux, selon l'âge du
conducteur et selon le type de casco choisi.
Et comme un seul critère personnel suffirait à modifier l'ordre de
ces deux tableaux, ce classement ne peut avoir qu'une valeur
indicative. Difficile donc de dire laquelle de ces 12 assurances
est réellement la plus avantageuse.
Autre fait à relever : l'assurance M-Budget, produit économique de
la Migros, est non seulement, d'une manière générale, mal classée
par rapport aux autres, mais en plus, elle n'est pas vraiment moins
chère que le produit Secura, l'assurance courante de la Migros.
C'est un peu surprenant, car d'habitude les produits M-budget sont
15 à 25% moins chers que ceux de l'assortiment classique. Ici, la
différence est d'à peine 1%. Pour les responsables de Secura, ce
peu de différence se justifie car l'assurance M-budget comprend
obligatoirement l'assurance occupants.
Conclusion : ça vaut vraiment la peine de comparer, même si c'est
pas très amusant comme travail. Il y a des économies à faire,
puisque les primes peuvent aller du simple au double. Pour vous
faciliter le travail de comparaison, nous avons mis au point un
formulaire de proposition d'assurance : vous remplissez la première
partie, où vous donnez les renseignements utiles sur vous et votre
véhicule, et vous envoyez ou faxez le formulaire aux différentes
compagnies de votre choix (au moins 4 ou 5). Dès qu'elles auront
rempli leur offre, vous aurez une bonne base de comparaison.
COMPAGNIE D'ASSURANCE :
Je vous prie de me faire parvenir une offre, conformément aux
données suivantes :
Couverture souhaitée
(A remplir par l'assuré. Cocher ce qui convient)
- Responsabilité civile (RC)...
- Casco complète...
- Casco partielle...
- Occupant...
Données techniques concernant mon véhicule
(A remplir par l'assuré)
- Marque/Type :
- Cylindrée/Puissance :
- 1ère mise en circulation (JJ/MM/AA) :
- No homologation véhicule :
- Kilométrage actuel :
- Système antivol...
et/ou
- ABS...
et/ou
- Airbag...
(Cocher ce qui convient)
Données sur le (la) conducteur(-trice)
(A remplir par l'assuré)
- Année de naissance :
- Sexe :
- Canton de domicile :
- Nationalité/Type de permis :
- Permis de conduire obtenu en (MM/AA) :
- Nombre d'années sans sinistres :
- Ai eu accident en (année) :
- Nombre km parcourus par année :
- Garage au domicile (O/N) :
- Indications sur mon assurance actuelle :
(état du bonus en %)
Prestations offertes par votre compagnie
(A remplir par l'assureur)
- Nombre d'années d'affiliation avant d'obtenir un bonus maximum
:
- Augmentation des primes RC après un accident (en %) :
- Indemnité en cas de collision ou de vol :
(en % du prix catalogue pour mon véhicule)
- Franchise RC :
- Franchise casco complète :
- Franchise casco partielle :
Montant des primes
(A remplir par l'assureur)
- RC Fr.: .....
- Casco complète Fr.: .....
- Casco partielle Fr.: .....
- Occupant Fr.: .....
Je vous remercie de me renvoyer, à l'adresse ci-dessous, ce
formulaire dûment complété ainsi que le détail de votre offre et
vous prie de recevoir mes salutations les meilleures.
Signature :
(A remplir par l'assuré)
Nom, prénom :
Adresse :
No tél. :
Allianz Schweiz
Seestr. 356
CP 1232
8038 Zürich.
Tél. 01/488.91.91 (fax: 482.35.80)
Alpina
Co d'assurance
Seefeldstr. 123
CP
8034 Zürich
Tél: 01/ 628.33.33 (fax: 628.35.07)
La Bâloise
Aeschengraben 21
4001 Bâle.
Tél: 061/285.85.85
La Bernoise
Laupenstr 27
CP
3001 Berne
Tél: 031/384.52.54
Elvia
CP
8022 Zurich
Tél. 01/ 209.51.11
Helvetia Co Suisse d'assurance
Dufourstr. 40
CP 972
9001 St-Gall
Tél: 071/ 493.51.11 (fax: 493.51.00)
Mobilière
CP 8726
3001 Berne
Tél. 031/ 389.61.11
Nationale Suisse
Steinengraben 41
4003 Bâle
Tél. 061/275.21.11
Secura
Limmatplatz 4
8023 Zürich
01/277.37.37
La Suisse assurance
Av. Rumines 13
CP 1307.
1001 Lausanne
Tél. 021/313.60.00
Union Suisse assurance
Rue Fontaine 1
CP 3826
1211 Genève 3
Tél. 022/ 317.01.01
La Vaudoise
Place de Milan 1
1002 Lausanne
Tél. 021/618.80.80
Winterthur
CP 357
8401 Winterthur
Tél: 052/261.61.93
Zurich
rte Chavanne 35
CP1500
1001 Lausanne
Tél. 021/627.47.47
Une fois le choix fait, si vous décidez de changer, il reste une
dernière étape: résilier son assurance. En général, les contrats
d'assurance auto sont conclus pour une année, avec une échéance
coïncidant avec la fin de l'année civile, c'est-à-dire au 31
décembre. Alors, quand résilier son contrat d'assurance ? "Le plus
souvent, les délais sont de 3 mois, mais ce n'est pas une règle
absolue", répond Me Carré. "Si le délai est de 3 mois, la
résiliation doit donc parvenir le 30 septembre au plus tard à la
compagnie. Et ce qui est déterminant, contrairement à ce qui se
passe en matière administrative, c'est la date de la réception par
l'assureur, et non la date de l'expédition à la poste. Il faut que
le courrier soit reçu un jour ouvrable, aux heures ouvrables, avant
le 30 septembre, si tel est le délai à observer".
Mais si l'on décide de résilier le contrat avant son échéance, en
cours de période d'assurance, il faut savoir que la prime reste due
pour l'ensemble de la période. Un détail important que l'on oublie
souvent lorsque l'on interrompt son contrat, que l'on change
d'assurance ou que l'on vend son véhicule.
Enfin, dernier conseil : être attentif à la durée du contrat que
l'on signe. "Etant donné que le marché a été libéralisé et que l'on
tient compte de toutes sortes de paramètres pour fixer le montant
des primes", commente Me Carré, "il peut être intéressant d'avoir
des contrats de courte durée, dans la mesure ou cela permet de
s'adapter à l'évolution du marché et de saisir une offre
concurrente plus avantageuse dont on aurait connaissance quelques
mois plus tard".
Mais avant de changer, attention ! Une assurance n'est pas obligée
de vous accepter. Ne résiliez donc jamais votre ancien contrat
avant d'être sûr que vous serez accepté par la nouvelle assurance.
Et puis, lors de l'établissement de la proposition d'assurance, il
faut absolument veiller à donner des informations correspondant
scrupuleusement à la réalité. Car, comme pour les assurances
complémentaires maladie, l'assureur peut émettre une réticence et
ne pas assumer la réparation du dommage en cas de sinistre s'il
découvre que vous avez omis une information ou que vous avez
menti.
* * *
Maintenant que vous êtes incollable sur le sujet des assurances
auto, il ne vous reste plus qu'à savoir si votre voiture est dans
la catégorie des "costaudes increvables" ou dans celle des fragiles
qui vous laissent en rade au beau milieu d'un pont, alors que vous
êtes très pressés. Et un bon moyen pour le savoir est de consulter
les statistiques des pannes établies par le Touring Club Suisse
(TCS).
En 1997, le TCS a procédé à plus de 270'000 dépannages sur des
véhicules de tourisme en Suisse (panne sèche, batterie à plat, etc.
Vous pourrez consulter leur site en cliquant sur le lien se
trouvant dans la colonne de droite). Est-ce à dire que nos voitures
ne sont pas fiables ? Eh bien, à en croire le leader du dépannage,
tout dépend de la marque. Pour savoir lesquelles sont les plus
susceptibles de tomber en panne, le TCS a comptabilisé toutes les
pannes survenues pour chaque marque en 1997. Ensuite, le total a
été rapporté au nombre de véhicules de cette marque en circulation
en Suisse. Les résultats sont donc exprimés en pour-mille (nombre
de véhicules dépannés pour mille véhicules de la même marque), avec
pour référence une moyenne, toute marque confondue, de
84‰. Tous les véhicules étaient âgés de 4 à 10 ans.
Marque, Panne (en ‰) :
- Subaru, 46
- Toyota, 53
- Nissan, 57
- Daihatsu, 59
- Mazda, 66
- Mitsubishi, 67
- Suzuki, 69
- Honda, 71
- Audi, 71
- BMW, 71
- Mercedes, 75
- Seat, 78
- Opel, 82
- VW, 85
- Volvo, 88
- Ford (Europe), 92
- Fiat, 93
- Peugeot, 95
- Lancia, 111
- Renault, 114
- Alfa Romeo, 117
- Saab, 122
- Citroën, 124
- Hyundai, 135
- Chrysler Jeep, 138
- Ford (USA), 159
- Chrysler, 162
- GM (USA), 202
Les voitures japonaises sont donc plutôt fiables, pourtant elles
pourraient faire encore mieux. Il suffirait juste de revoir le
système de fermeture des portes, car il arrive encore trop souvent
que le conducteur doive appeler un dépanneur pour récupérer la clé
de contact restée enfermée à l'intérieur. Opel et VW, les marques
les plus vendues en Suisse, se retrouvent quant à elles proche de
la moyenne. Avec 124 voitures tombées en panne, la marque Citroën
est par contre la moins fiable des européennes dans cette enquête.
En queue de peloton, on ne trouve en revanche que des marques de
voitures américaines. Et le record absolu est détenu par le groupe
General Motors (USA) : là, c'est une voiture sur cinq qui tombe en
panne !
Le point faible de toutes ces marques de voitures, c'est le
système électrique. Parfois, c'est la batterie un peu faible qu'il
faut simplement changer, ou alors, plus embêtant, les câbles
d'allumage rongés par les fouines. Mais les pannes les plus
coûteuses et les plus complexes concerne l'allumage
électronique.
Question toute simple: si je prête ma voiture à un ami et qu'il
emboutit une autre voiture, sans avoir commis d'excès de vitesse,
ni avoir conduit en état d'ébriété (donc sans faute grave), mais
qu'il est fautif et qu'il blesse le conducteur de l'autre voiture,
qui paie les frais d'hospitalisation et les dégâts : lui ou moi
?
Si le conducteur, à qui a été prêtée la voiture, provoque un
accident qui occasionne des dommages matériels ou corporels à des
tiers, l'assurance responsabilité civile (RC) du détenteur du
véhicule prendra en charge le remboursement de ces dommages. Elle
pourra se retourner contre le conducteur, mais seulement en cas de
faute grave. De son côté, le détenteur pourra réclamer au
conducteur le montant du malus que son assurance peut lui
infliger.
En outre, si le conducteur cause des dommages au véhicule qui lui
a été prêté, il y a deux hypothèses :
- Le détenteur a une assurance casco complète : tous les frais
seront pris en charge par cette assurance. Le conducteur devra, le
cas échéant, assumer le paiement de la franchise.
- Le détenteur n'a pas d'assurance casco complète : il faudra
alors examiner si le conducteur emprunteur a une assurance
responsabilité civile privée et si celle-ci prévoit la couverture
de ce type de cas. En général, la couverture des dommages dus à un
accident et causés à des véhicules (automobiles, motocycles,
etc...) appartenant à des tiers font l'objet d'une clause spéciale.
Si aucune de ces hypothèses n'est réalisée, le conducteur est donc
personnellement responsable.
Par contre, si un autre automobiliste emboutit le véhicule conduit
par l'emprunteur, c'est la RC du fautif qui couvre les
dégâts.
Bref, avant de prêter généreusement votre voiture, vérifiez si
vous avez une casco complète. Et si ce n'est pas le cas, vérifiez
que l'emprunteur est au bénéfice d'une RC qui couvre ce genre de
mésaventure. Sans quoi, vous risquerez de vous brouiller avec lui,
soit parce qu'il aura dû payer de sa poche, soit parce que vous
n'oserez rien lui demander et que vous lui en voudrez de vous avoir
fait perdre de l'argent... A l'inverse, si l'emprunteur, c'est
vous, veillez à ce que le véhicule soit assuré en casco complète ou
que vous soyez vous-même couvert en RC privée.
Bonne route !