A Bon Entendeur

L'émission du 21 septembre 2004
Le lait, c'est 100% naturel.


La vache à huile



Le lait, ce liquide blanc, opaque, à la saveur un peu sucrée que dans ce pays un demi-million de vaches produisent encore chaque jour. Cette matière première que les hommes de l’art, laitiers ou fromagers, transforment en yoghourts, beurre et autre Gruyère ou Emmenthal qui font la fierté de la Suisse.




Léo Raemy, maître fromager, nous donne la définition de la crème: « La crème est la matière grasse du lait qu’on obtient par centrifugation ou que l’on peut l’obtenir naturellement par écrémage du lait. Il n’y a aucune substance ajoutée, c’est 100% naturel. »




Son fils, René Raemy, maître fromager, nous donne la définition d’un yoghourt : « Un yoghourt, c’est un mélange de lait, de poudre de lait, et de sucre et d’un arôme si c’est un yoghourt aux fruits. La graisse du lait fait partie du lait et ce serait malhonnête de la remplacer par un autre ingrédient. En fait, en prenant du lait maigre qui est bon marché et en rajoutant de l’huile de tournesol qui est aussi bon marché, on obtient un produit à bas prix et certainement vendu par les industriels à des prix qui ne valent pas la marchandise. »




C’est aussi ce qu’a pensé la Fédération des producteurs suisses de lait, qui a engagé une action en justice contre le produit Cremefine d’Unilever et en prépare une seconde contre Sunny de Nestlé.




Niklaus Schällibaum, chef du marketing de la Fédération des producteurs suisses de lait: « J’ai acheté des yoghourts Sunny. Pour moi, ce n’est pas du vrai yoghourt. C’est de la concurrence déloyale. Les produits laitiers ont une très bonne image : ils sont considérés comme frais, naturels et de haute qualité. Si on les dénature en ajoutant de la graisse végétale, ce n’est plus l’original. Par exemple, tout le monde pourrait croire que le produit qui s’appelle Cremefine, est de la crème, mais c’est complètement artificiel. Personne ne sait ce qu’il y a dedans. Nous attendons qu’ils arrêtent d’utiliser les noms crème et yoghourt pour des produits qui n’en sont pas. »




Contacté au sujet des produits Cremefine, Unilever Bestfoods a décliné l’interview : « Une procédure étant initiée, nous ne pouvons pas la commenter avant toute décision de justice. »




Quant au produit Sunny de Nestlé contenant de l’huile de tournesol, il est dans le collimateur du chimiste cantonal vaudois. Ce dernier est aussi d’avis que l’utilisation de l’appellation yoghourt pour ce produit est contestable. Cela contreviendrait à l’article 52 de l’ordonnance sur les denrées alimentaires qui stipule: « Les ingrédients non lactés ne doivent pas servir à remplacer tout ou partie des composants du lait. »




Chez Nestlé Suisse, la vision des choses est évidemment différente. Philippe Oertlé, porte-parole: « Le problème avec Sunny est de dire que l’on n’a pas le droit de remplacer de la graisse du lait par un autre produit. Nous disons, c’est un yoghourt auquel nous avons ajouté quelque chose. Donc, tout le problème tient à l’interprétation du remplacer ou ajouter. »


Là encore, la justice va devoir se prononcer…



Faux produits laitiers
Dans cette affaire, l'industrie laitière défend ses intérêts économiques, pas le consommateur. Reste que l'on ne comprend pas bien Nestlé. Pourquoi mettre sur le marché un aliment prétendument sain, alors qu'il est globalement aussi gras qu'un yoghourt 100% lait. De plus, l'huile de tournesol est une graisse bon marché dont l'industrie agroalimentaire nous gave déjà à longueurs de produits. En prime, on absorbe autant de sucre et de calories qu'avec un yoghourt Nestlé normal. Un pot contient l'équivalent de 5 morceaux de sucre. Il devrait être vendu moins cher, puisque la matière qui le compose est bien meilleur marché. Le bénéfice supplémentaire de Nestlé sert vraisemblablement à financer la campagne publicitaire qui accompagne la sortie de ces étranges hybrides.




Quant à « l’ersatz » de crème d'Unilever: il est nettement plus cher qu'une crème à 15% de matière grasse, et pas plus léger : c'est quasi équivalent en terme de calories.




On peut se demander alors pourquoi avaler des graisses végétales hydrogénées, dont on ignore l'origine, et qui sont pires que les graisses saturées pour les artères. Nous n’allons pas prendre la défense du lobby laitier, mais si c'est pour payer plus un produit pas plus sain ni moins calorique, autant se faire plaisir avec de la crème produite ici plutôt que d'avaler une imitation dont le transport doit valoir sont pesant de pétrole.




A noter qu'Unilever n'a pas osé appeler son produit Cremefine dans les autres pays européens francophones: en France il s'appelle « Planta fin complice » et en Belgique « Solo Delphine ». La législation européenne fait réfléchir les industriels, la nôtre les fait sourire!

Personne n'est à l'abri de l'endettement.

Personne n'est à l'abri de l'endettement


En Suisse, environ un ménage sur dix est surendetté. Chez les
jeunes, ce taux est même de un sur quatre. C'est une estimation,
car il n'existe, en fait, aucune statistique officielle: ces
données sont établies en recoupant les chiffres des sociétés de
recouvrement, des organismes d'aide au désendettement et les
statistiques des poursuites, les seules disponibles. Pour les
spécialistes, le phénomène est en extension. Non seulement le
nombre de ménage surendetté augmente, mais le montant moyen des
dettes est lui aussi en augmentation, il est passé de trente-cinq
mille francs il y a quelques années, à cinquante mille francs
aujourd'hui. En 2003, le total des créances traitées par l'A
ssociation suisse des sociétés de recouvrement était de 829
millions de francs. Les jeunes sont les plus vulnérables. Les
factures exorbitantes de téléphone mobile sont souvent évoquées
comme une des causes de graves problèmes d'argent.




L'image du Suisse qui paie ses factures rubis sur l'ongle relève
désormais du mythe. L'angoisse de la boîte aux lettres, la peur d'o
uvrir son courrier et d'y trouver de nouvelles factures, un rappel
ou un avis de saisie : ces symptômes typiques d'un problème de
surendettement concernent des milliers de ménages. Désormais,
personne n'est à l'abri. Témoins de cette réalité, les services d'a
ssainissement de dettes qui sont de plus en plus sollicités. L'
Unité de désendettement de la Ville de Lausanne, par exemple, ouvre
un dossier par jour soit, quelque 220 dossiers par an.




Les associations régionales d'entraide Caritas rencontrent le même
phénomène. André Simonazzi, porte-parole, nous le confirme : «
Parmi les personnes qui s'adressent à nous : les personnes
surendettées sont à la première position, suivies par les personnes
qui ont des problèmes de pauvreté et de chômage. Le surendettement
a une grande importance aujourd'hui même s'il est souvent mal
connu. Ce sont plutôt des gens de classe moyenne inférieure, qui
ont un revenu d'environ 4500 francs et qui, quand un problème
arrive dans leur existence, prennent un crédit pour essayer de
surmonter leurs difficultés. L'adage autrefois disait « ne fais
jamais de dettes, surtout ne fais jamais de dettes ! ». Aujourd'h
ui, l'esprit a changé : on a moins de honte de prendre un petit
crédit. De plus, les gens n'arrivent souvent pas à contrôler leur
consommation.
»




Ainsi, en juin dernier, une enquête révélait qu'un Suisse sur
vingt serait un acheteur compulsif, un consommateur atteint de
fièvre acheteuse, guetté à terme par l'endettement. Un phénomène
méconnu, intimement lié à la société consumériste dans laquelle
nous vivons.

Entreprises de désendettement: attention aux pièges ! Verena Maag, sociologue: « Il y
a, en Suisse, autant d'acheteurs compulsifs que d'alcooliques. Mais
cela ne se remarque pas car acheter est un acte quotidien. On ne
perçoit le problème que quand une personne est surendettée. L'étude
révèle aussi que les jeunes sont particulièrement concernés par
cette pathologie. Ce qui, avec leurs maigres revenus, les expose
clairement au risque d'endettement. En achetant, ils cherchent à
affirmer un style de vie. Ils veulent montrer leur argent, leur
réussite et leur appartenance à la société.
»




Bref, le phénomène prend une telle ampleur que les pouvoirs
publics passent désormais à l'action. Caritas-Valais s'est vu
confié par les autorités cantonales le soin de mettre en place, d'i
ci l'année prochaine, un service d'assainissement des dettes.




Les services sociaux existants n'ont pas été mandatés. Simon
Darioli, responsable du service de l'Action sociale, explique: «
Pour répondre à ce type de problèmes, il faut disposer de
compétences spécifiques qui dépassent le cadre ordinaire d'un
service social. Il faut à la fois des compétences sociales, mais
aussi économiques et juridiques. Il faut des capacités de
négociations avec les créanciers qui sortent du champ habituel du
travail social.
»




Par ailleurs, l'Etat du Valais va également créer un fonds
cantonal de désendettement. Il s'agit d'accorder, sous condition,
des prêts sans intérêts à des personnes endettées afin d'assainir
leur situation, pour les aider à repartir sur de nouvelles
bases.




Le Valais n'est pas seul à bouger. Fribourg, qui a déjà confié un
mandat à Caritas, va créer l'an prochain un fonds cantonal de
désendettement. Le canton de Vaud y songe aussi, tandis que dans le
Jura, le gouvernement planche sur le sujet. C'est le début d'une
prise de conscience : l'endettement est désormais un problème de
société reconnu.

Les sociétés de désendettement : témoignage


Entreprises de désendettement: attention aux pièges ! Quand l'argent, ou plutôt le manque
d'argent devient une obsession, on est prêt à tout pour se libérer
de ce fardeau humiliant. Comme souvent en situation de stress, on
accepte toute aide extérieure. Vous avez sans doute vu ces
publicités, notamment dans les journaux, qui proposent leur secours
aux personnes endettées. Il faut bien réfléchir avant de signer un
contrat avec une société de désendettement, comme lors de n'importe
quelle transaction commerciale d'ailleurs. Leur rôle sera de servir
d'intermédiaire entre la personne endettée et ses créanciers. Elles
devront les contacter, négocier, fixer un plan de désendettement.
La personne qui a des dettes payera ensuite une mensualité à cette
société, somme qui servira à rembourser les créances mais aussi à
payer les frais. Il s'agit donc d'un service payant, parfois très
cher.




La mésaventure est arrivée à une jeune fribourgeoise qui a accepté
de témoigner. Géraldine Barras, 24 ans, est assistante technique.
Après une courte période de chômage, elle se retrouve endettée de
quelques 6000 francs. En feuilletant son programme TV, elle tombe
sur ce qu'elle imagine être la solution : une petite annonce d'une
société de désendettement. Elle décide d'appeler.




Géraldine Barras : « Quand il y a plusieurs rappels qui
arrivent, on sait que tôt ou tard, cela va finir à l'office des
poursuites. J'avais un nouveau travail et je n'avais pas envie d'a
ller, le premier jour déjà, chez le patron pour lui dire que je
risquais des saisies de salaire. J'ai pris la décision de contacter
une société de désendettement. C'est assez rapide : on téléphone et
on signe le contrat. On ne voit pas le mal au début et puis cela
commence: on paie déjà une première mensualité en signant.

»




Le contrat que la jeune femme a signé stipule que les honoraires s'
élèveront à 12% du montant total des dettes confiées : plus trente
francs par créanciers et les frais spéciaux parmi lesquels les
courriers facturés vingt francs par pièce.




Géraldine Barras, qui a confié treize créances, évalue le coût à
environ 1100 francs d'honoraires. Elle ne juge pas cela excessif,
ne se doutant pas de l'avalanche de courriers qui va suivre. Au
total, la jeune femme verse neuf mensualités. Satisfaite des
prestations, elle pense que les dettes sont remboursées. Mais à l'h
eure du décompte final, c'est la douche froide. Elle est surprise
par l'ampleur des frais spéciaux : 2530 francs. Ce décompte
mentionne 105 lettres, facturées vingt francs l'unité. Ideal
Finances a non seulement inondé sa cliente de courriers au contenu
souvent succinct, mais elle lui a aussi parfois envoyé deux fois la
même lettre ou alors plusieurs lettres au libellé identique pour
des montants différents. Au final, additionné à tous les autres
frais, cela donne un solde d'honoraires salé: 3870 francs pour des
dettes s'élevant à 6938 francs, soit environ la moitié de la
créance totale. Quand la jeune femme essaie d'obtenir un rabais,
elle se retrouve, suite à une erreur comptable, avec une facture
plus salée qu'avant : 4082.65 francs.




Après réflexion, Géraldine Barras prend contact avec ABE. A notre
demande, le service de désendettement de Caritas-Fribourg se penche
sur le dossier.

Entreprises de désendettement: attention aux pièges ! Pour Christophe Tornare, avocat,
les conditions générales du contrat sont problématiques: «
Premièrement, la durée du contrat pose problème. Le contrat n'e
st pas limité dans la durée : ce qui peut être en soi une lacune.
La cliente ne sait pas combien de temps elle va devoir payer ses
mensualités. Deuxièmement, la détermination des mensualités pose
également un problème: on ne sait pas comment elles sont fixées.
Dans d'autres cas analogues, les mensualités étaient augmentées un
à deux mois après la conclusion du contrat, à un tel point que les
gens n'arrivaient plus à assurer leur minimum vital.
»




Dans le cas de Géraldine Barras, les conditions seraient même
réunies, au vu du résultat, pour actionner la justice sur le plan
civil.




Christophe Tornare: « On pourrait parler de lésions, c'e
st-à-dire d'une disproportion entre les honoraires dus et les
dettes gérées. A cette condition, s'ajoute une condition subjective
qui est l'exploitation de la gêne ou de l'inexpérience de la
personne. C'est manifestement le cas dans un problème d'e
ndettement.
»




Contactée par ABE, afin de pouvoir expliquer le montant de ses
honoraires dans le cas de Madame Géraldine Barras, l'entreprise
Ideal Finances nous a accordé une interview le 27 mai dernier, puis
a refusé, ces derniers jours, sa diffusion.




De son côté, Géraldine Barras a finalement décidé de confier son
dossier à Caritas Fribourg. Il a alors suffit d'un courrier de l'a
vocat, Christophe Tornare, pour clore l'affaire.




Christophe Tornare: « Il restait un solde d'environ 4000
francs d'honoraires. Après notre intervention et en faisant valoir
un grand nombre d'arguments juridiques, nous avons obtenu un
courrier où ce solde était réduit à 18 cts. Nous avons également
contré bon nombre d'argument disant que Mme Barras n'avait pas
établi sa situation dès le départ, ce qui est absolument faux. La
situation était absolument claire. Quant aux montants des dettes,
il s'agit effectivement d'un petit dossier. Nous avons des dossiers
avec des procédures de désendettement bien plus importantes que
celui-ci. Il s'agit certainement d'un nouveau cafouillage comptable
de la société Ideal Finances, je n'ai pas d'autre réponse. Pourquoi
18 cts et pas tout simplement zéro ?
»




Que faire lorsque l'on se retrouve aux prises avec une société
commerciale au comportement similaire ? Christophe Tornare: «
le premier conseil qu'on peut donner, c'est d'interrompre
immédiatement le mandat pour éviter les frais et les honoraires. Il
faut savoir que le mandat est un contrat et qu'il peut s'arrêter en
tout temps. Dans un premier temps, on peut le résilier soi-même. Il
faut ensuite analyser le décompte d'honoraires et de frais. On peut
s'adresser à ce moment-là, soit à un autre service de
désendettement qui reprendra le cas, soit auprès d'un service
juridique ou d'un avocat.
»

Conseils


Entreprises de désendettement: attention aux pièges ! Ce qu'il faut retenir de cette
affaire, c'est que, même si vous êtes endetté, vous avez des
droits, dont celui de comparer les offres que vous font ces
sociétés. Certaines sont nettement moins chères que d'autres pour
le même service, et il y a des différences de qualité des
prestations. Donc, si vous décidez d'avoir recours à une de ces
entreprises, il faut vous renseigner avant de vous engager, exiger
un devis et comparer.




La meilleure solution est tout de même de prendre contact avec les
organisations caritatives dont c'est la spécialité. En Suisse
romande, il existe des services de gestion de dettes et
désendettement dans tous les cantons. Gérés, par les
œuvres d'entraide, selon les régions : Caritas ou les
Centres sociaux protestants. Tous proposent les services de
professionnels, en principe gratuitement. Autre avantage par
rapport aux sociétés d'assainissement privées, la prise en charge
de la personne dans sa globalité: situation professionnelle,
financière et privée. Un investissement personnel au long court,
jusqu'à 36 mois, mais qui permet de s'en sortir pour autant que le
mal soit traité à temps.




En cas de doute, il est possible de juger de sa situation
financière en se rendant sur le site dettes.ch qui propose deux
tests et la liste complète des bureaux conseils en Suisse, leur
adresse et leur numéro de téléphone.




Enfin, la Fédération romande des consommateurs propose aussi son
aide dans le cadre de ses consultations budget.




Il faut commencer à s'inquiéter dès qu'on éprouve des difficultés
à boucler les fins de mois et qu'il faut retarder ou sauter un
payement. En moyenne les cas traités par Caritas ou le Centre
social protestant concernent des dettes de 50'000 francs pour des
salaires de 4500 francs.




Il est important d'être conseillé sur la manière d'établir un
budget de crise et de hiérarchiser les payements. Il y a des
factures urgentes, qu'il faut régler prioritairement. Premièrement,
le loyer, car il y a un risque de résiliation du bail, puis
l'électricité et le téléphone pour éviter les coupures, et enfin
les amendes qui peuvent se transformer en jours d'arrêt. Il faut
payer ensuite l'assurance maladie. Pour les autres factures, comme
les impôts ou les instituts de crédits, les établissement
bancaires, etc, il faut rapidement négocier un échelonnement, sans
attendre le premier rappel. Les instituts de crédits ne doivent pas
être considérés comme prioritaires.




Il faut éviter des poursuites pour des factures peu élevées (moins
de 200 francs) car elles engendrent des coûts proportionnellement
importants. Après les rappels, on reçoit un commandement de payer.
Si on ne paye pas, on court le risque d'une saisie sur salaire
assortie d'une inscription au registre de l'Office des poursuites.
Cela peut poser des problèmes, par exemple, pour trouver un
appartement. Il ne faut faire opposition à un commandement de payer
que si cela est fondé : par exemple s'il y a une erreur dans la
somme ou que l'on a déjà payé.




Personne n'est à l'abri d'un imprévu, du chômage, d'un achat
inconsidéré. En plus, on n'apprend jamais à établir un budget à
l'école, ce n'est donc pas honteux de se faire aider.




Lecture : "Vos droits face aux dettes" vendu
par la FRC.