Menaces sur le pain suisse
L’augmentation est massive : en 10 ans, les importations de pains et autres viennoiseries ont bondi de 66% en Suisse. A qualité équivalente, un croissant importé est par exemple actuellement beaucoup plus rentable qu’un croissant fabriqué sur place. Un grand nombre de points de vente ont par conséquent renoncé à se faire livrer des produits de boulangerie fabriqués localement.
Mais il n’est pas toujours possible de connaître l’origine du pain que l’on consomme car cette indication n’est pas obligatoire. Le secteur de la boulangerie se mobilise depuis quelques années pour obtenir une règlementation et permettre ainsi au consommateur d’acheter en connaissance de cause.
En termes de prix, les artisans boulangers ne sont plus concurrentiels. Chaque année en Suisse, une soixantaine d’entre eux doivent fermer leurs portes. Comment faire pour qu’ils survivent ? Linda Bourget en parle avec Magalie Pellet, membre de la faîtière valaisanne des artisans boulangers. Une discussion également autour du débat sur l’obligation d’indiquer la provenance du pain actuellement en cours au Parlement fédéral.
Parmi les pains préférés des Suisse, la tresse figure en bonne place. ABE a fait déguster à l'aveugle 8 tresses, 2 fabriquées en boulangerie et 6 en provenance de grandes surfaces, à 5 spécialistes.
Qu’il soit fait maison, industriel ou artisanal, le pain se garde peu. Résultat : 26% des pains finissent à la poubelle. Les conseils tous simples d’un professionnel pour conserver vos pains un peu plus longtemps.
Les commerces aussi tentent de limiter le gaspillage. Un tiers des boulangeries de Suisse collabore avec Too Good To Go, une communauté qui lutte contre le gaspillage alimentaire via une application pour smartphone. Il existe aussi des magasins qui ne vendent que des produits fabriqués la veille à des prix fortement réduits.