Pilule contraceptive : à quand un remboursement en Suisse ?
En Suisse, quatre personnes sur cinq ont recours à la contraception. Les méthodes sont multiples mais pour les femmes, c’est la pilule qui est la plus utilisée. En Suisse, son prix est sensiblement plus élevé que dans la plupart des pays européens, ce qui peut peser lourd dans un budget. ABE a rencontré des jeunes femmes en formation qui se rendent à l’étranger pour acheter leurs pilules pour bénéficier de tarifs plus avantageux. Au Portugal, par exemple, les pilules contraceptives sont en moyenne quatre fois moins chères que dans notre pays.
A l’image d’autres pays européens, pourquoi la Suisse ne peut-elle pas rembourser au moins partiellement les moyens contraceptifs ? Plusieurs motions ou interpellations ont été déposées à Berne ces dernières années pour demander l’accès à la gratuité des moyens contraceptifs, notamment pour les jeunes femmes en formation ou en situation de précarité. Mais elles ont toutes été rejetées pour l’heure. Pour en parler, François Egger a invité Jacqueline Fellay-Jordan, conseillère en santé sexuelle au centre SIPE de Sion et co-présidente de Santé Sexuelle Suisse.
Dans les années 60, la pilule est le symbole de la liberté sexuelle et de l’émancipation des femmes. Mais elle est encore aujourd’hui susceptible de provoquer un certain nombre d’effets secondaires et certaines femmes se tournent vers des méthodes de contraception plus naturelles.
Aujourd’hui, davantage d’hommes estiment que la contraception n’est plus uniquement une affaire de femmes. Il n’existe pas pour le moment de contraceptif hormonal masculin. Certains hommes ont pris les choses en main et fabriquent des slips chauffants, une méthode de contraception artisanale basée sur la température des testicules. ABE a par ailleurs rencontré des jeunes hommes qui utilisent un anneau contraceptif en plastique qui fonctionne selon également selon la méthode thermique.