Quelle différence entre un produit transformé et ultra-transformé ? Souvent, sans le savoir, nous consommons des aliments qui ont subi plusieurs processus de transformation dénaturant le produit de départ. Quels sont les risques pour notre santé ? Et pourquoi autant d’additifs dans la liste des ingrédients ? ABE a mené l'enquête. Heureusement, de l’artisan boucher à la multinationale alimentaire, on commence à réduire le nombre d’additifs.
Bonus de l'émission
Les produits fabriqués en boucherie
De plus en plus de boucheries-charcuteries de notre pays proposent des produits fabriqués sans additif. Mais ces produits se conservent par conséquent moins longtemps. Les bouchers-charcutiers testent des alternatives pour remplacer notamment le sel nitrité qui aide à conserver le produit et à maintenir une couleur rose à la viande.
Entretien avec le Dre Nathalie Farpour-Lambert, médecin adjointe, responsable du programme Contrepoids aux HUG, présidente de l’Association européenne pour l'étude de l'obésité (EASO)
Du côté de l’industrie, l’offre de produits ultra-transformés n’a pas diminué, au contraire !
Quels sont les risques pour la santé du sel nitrité (E250) présent dans beaucoup de produits de charcuterie ?
Comment identifier les aliments ultra-transformés ?
Un aliment ultra-transformé contient au moins un ingrédient ajouté pour améliorer sa consistance, sa texture ou son goût. Les traitements subis permettent d’éliminer d’autre part tout risque toxicologique et d’allonger sa durée de conservation. Ses qualités nutritionnelles sont, par contre, amoindries.
Sur les étiquettes les additifs sont représentés par un E suivi d’un chiffre : les E100 sont des agents colorants ; les E200, des conservateurs ; les E300, des anti-oxydants ; et les E400 à E1500, des substances sucrantes.
Suite de l’entretien avec le Dre Nathalie Farpour-Lambert
Aliments ultra-transformés et maladie chroniques, peut-on faire un lien de cause à effet ?
Dégustation de produits sans additif et ultra-transformés
ABE a invité six dégustateurs amateurs à goûter, comparer et noter à l’aveugle les différences entre cinq plats achetés dans des magasins différents et servis par notre chef de cuisine. Pour chaque produit, deux choix ont été proposés : un aliment simple sans additif et un produit ultra-transformé. Il s’est avéré que les dégustateurs ont montré une préférence pour les aliments avec additifs.
A noter : les aliments ont été achetés dans des magasins différents. Leurs prix étaient, d’autre part, similaires dans les deux versions.
La transformation des aliments par extrusion
L’extrusion est un des processus essentiels pour la transformation des aliments. Il consiste à chauffer et compresser du blé ou du riz dans une extrudeuse pour fabriquer des céréales de petit-déjeuner ou des pâtes, par exemple. ABE s’est rendu à la HES de Sion où les étudiants étudient les possibilités offertes par ce procédé pour réduire la quantité de sucres et d’additifs.
Suite de l’entretien avec le Dre Nathalie Farpour-Lambert
Les céréales de petit-déjeuner sont souvent chargées en additifs. La réaction de notre invitée sur le plateau d’ABE.
Le cracking
Le cracking est un procédé industriel qui permet de séparer les différentes composantes d’un aliment. On cracke le lait, par exemple pour en dissocier la matière grasse, les protéines, le lactose, et les sels minéraux. D’autres produits, comme le blé, l’œuf, le riz, le maïs ou la pomme de terre peuvent aussi être crackés pour en extraire entre autres des sucres. Ces composantes peuvent ensuite être utilisées comme ingrédients ou comme additifs lors de la fabrication d’aliments ultra-transformés. Des aliments qu’il est préférable de ne consommer qu’occasionnellement car susceptibles de contenir des ingrédients peu recommandables, comme des sucres cachés.
Suite de l’entretien avec le Dre Nathalie Farpour-Lambert
Peut-on faire un lien entre aliments ultra-transformés et cancers?
Retard, annulation, indemnisation : une équation pas toujours simple dans le transport aérien !
Un voyage de Genève à San José au Costa Rica, réservé sur Swiss et sa filiale Edelweiss, s’est singulièrement compliqué pour une téléspectatrice d’A Bon Entendeur. Le vol Genève-Zurich a pris du retard. A partir de là, les difficultés s’enchaînent. A quoi a-t-elle droit ?