- Paléo - Vegan : le choc des régimes - Trop de médecine nuit !

L'émission du 4 octobre 2017

Paléo – Vegan: le choc des régimes

En 50 ans, notre nourriture a davantage changé que ces 10'000 dernières années. Face à son industrialisation croissante et les inquiétudes qu’elle crée, les régimes parfois extrêmes se multiplient. Enquête à partir de deux styles de vie que tout semble opposer: la tribu "Paléo" qui mange beaucoup de viande et le mouvement "Vegan" qui boycotte tous les produits animaux.

Un Vrunch, buffet vegan, à Lausanne (2107). [RTS]

D’un côté, il y la famille Robertson qui se nourrit "paléo", entendez par là, régime chasseur-cueilleur comme celui de nos ancêtres du paléolithique: "On essaie de manger du bœuf, donc de la viande, du poisson, des crustacés, des huiles, des fruits, des légumes. Ce qu’on essaie d’éviter ce sont plutôt les céréales, les produits laitiers et les légumineuses." De l’autre, il y a Kay Fara qui "boycotte la viande, le poisson, les produits laitiers, tout produit issu de l’exploitation animale. Je mange tous les végétaux qui existent."

36,9° propose la chronique d’une confrontation idéologique alimentaire qui procède d’une même réaction à la société de surproduction. Fort du constat "on ne sait plus ce qu’on mange aujourd’hui", de plus en plus de gens optent pour une alimentation "spéciale". Claude Pichard, médecin responsable de l'Unité de nutrition HUG, affirme : "On va bientôt pouvoir conclure que chaque individu a développé sa propre religion alimentaire, ça veut dire ses propres spécificités." Claude Fischler, sociologue, spécialiste de l’alimentation humaine relève quant à lui : "Si je suis ce que je mange, il est absolument fondamental et essentiel que je sache ce que je mange, puisque je veux savoir ce que je suis ! " Mais peut-on éliminer des aliments sans risque d’avoir des carences? Sait-on vraiment ce que mangeait l’homme du Paléolithique?

Réponses dans ce reportage signé Christophe Ungar et Sophie Gabus.

Trop de médecine nuit!

En comparant les pratiques médicales, on a constaté d’énormes disparités cantonales. Des écarts injustifiés qui signifient que certaines régions reçoivent plus de traitements que nécessaire.

En comparant les pratiques médicales en Suisse, on a constaté d'énormes disparités cantonales. [RTS]
36,9° s’intéresse à l’explosion de la consommation d’actes médicaux de ces dernières années. Constat choquant: parmi ces actes, 20% sont considérés comme inutiles. Et parmi les rares comparaisons qui existent, on trouve les césariennes. Chaque année, les gynécologues publient en effet des chiffres. Ils ont établi une carte avec le nombre de césariennes par canton. 19 % dans le Jura contre près de 40 % à Zoug ! Un canton fait-il trop de césariennes ou un autre pas assez? Faut-il se méfier de son gynécologue? A qui cela profite-t-il? Qu’en est-il des autres spécialités comme la cardiologie ou la chirurgie? Et que fait-on pour lutter contre les actes médicaux qui ne servent à rien?

Pour répondre à ces questions, Jacqueline Dubuis et Maya Chollet se sont lancées dans une vaste enquête aux quatre coins de Suisse.