Pro Senectute a lancé un projet de quartiers solidaires voilà 5 ans. Le but, créer des liens sociaux entre habitants de tous âges. Car l'un des risques les plus importants pour les retraités, c'est la solitude et le sentiment d'exclusion. Ils accélèrent en effet le dépérissement des personnes touchées. La ville de Gland est l’exemple le plus abouti de ce concept qui a donné naissance à l’association VIVAG (Vivre en ensemble à Gland), soutenue par les autorités locales. Relevons que Gland a reçu le prix "Vivre ensemble aujourd’hui et demain" à Paris, des mains de Roselyne Bachelot en 2011. Sorties du dimanche, cours d’informatique ou d’anglais, tables d’hôtes… une vingtaine d’activités propices à tisser des liens entre les seniors sont proposées.
Autre projet novateur, celui du centre intergénérationnel de Meinier, à Genève, qui a pour but de favoriser l’entraide entre les générations. Avec sa soixantaine de logements, cette réalisation unique en Suisse romande permet à des jeunes de trouver un habitat à prix attractif et à des personnes âgées de bénéficier d'espaces adaptés au vieillissement. Pour obtenir un bail, les habitants ont l’obligation de signer une charte de solidarité et d’interaction communautaire. Un premier bilan semble montrer que les liens ainsi créés restent timides. Il est parfois aussi difficile de proposer son aide que de demander celle de l'autre.
Dans le Valais, c'est le projet DOMINO qui se développe. Ce système de colocation entre personnes âgées permet de maintenir des contacts humains mais aussi de rassurer les habitants et leurs familles. Mais il s'agit d'un défi audacieux. Tout le monde n'est pas capable de vivre avec quatre parfaits étrangers. Toutefois c'est un bien petit prix à payer pour éviter l'EMS et la solitude…