Violence conjugale: dans la tête du cogneur
Que se passe-t-il dans la tête d'une personne qui bat son conjoint? Quels sont les mécanismes de la violence conjugale? Peut-on se soigner et si oui, comment?
Que se passe-t-il dans la tête d'une personne qui bat son conjoint? Quels sont les mécanismes de la violence conjugale? Peut-on se soigner et si oui, comment?
En Suisse,  la violence conjugale tue deux personnes chaque mois. S’il est difficile pour les victimes de parler de ce qu’elles subissent, les auteurs parlent encore plus rarement. "36.9°" est parti à la rencontre de ceux qui un jour ont fait basculer leur couple dans les insultes, les coups, voire des faits encore plus graves.
Deux hommes, un couple et une jeune femme ont accepté de témoigner de cette violence cachée qui se déroule loin des regards, dans le secret du foyer familial. Parmi eux, Frédéric Matwies, auteur du livre "Il y avait un monstre en moi". Cet ex-mari violent a battu sa femme pendant plus de 10 ans et failli la tuer d’un coup de couteau. La thérapie qu’il a suivie lui a permis de sortir de la spirale de la violence.
Un reportage de Magali Rochat et Sophie Gabus.
Y a-t-il trop de services d'urgences pédiatriques en Suisse pour assurer une médecine de qualité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7? La question se pose de manière cruelle quand des bébés meurent à l'hôpital alors qu'ils auraient pu être sauvés. Témoignage poignant d’une maman.
Un bébé qui arrive aux urgences pédiatriques d’un hôpital périphérique, un diagnostic manqué et des parents qu’on n’écoute pas. C’est le scénario catastrophe qui a coûté la vie à Marisa, 11 mois. Les médecins n’ont pas entendu les appels au secours répétés de sa maman et sont passés à côté d’une méningite à pneumocoques . Pourtant ce n’était ni la nuit, ni le week-end et le service d’urgences n’était pas débordé de cas graves.
La pénurie de médecins s’aggrave et met en crise de nombreux secteurs, en particulier les urgences pédiatriques. Les hôpitaux manquent de pédiatres expérimentés, d’accord d’assurer des gardes et des journées interminables mal payées en regard des responsabilités. De nombreux hôpitaux périphériques assurent des urgences généralistes adultes et enfants. Il a fallu une tragédie pour que l’on s’aperçoive qu’il est impossible d’assurer une qualité suffisante partout, toute l’année et à toute heure du jour et de la nuit.
Un  reportage de Isabelle Moncada et Eric Bellot