EMDR est l’acronyme de "Eye Movement desensitization and reprocessing". En français: désensibilisation et retraitement par le mouvement des yeux. Cette méthode thérapeutique a depuis quelques années révolutionné la conception et la pratique de la psychothérapie grâce à sa  rapidité et son efficacité. L’EMDR a tout d’abord été utilisée pour effacer des chocs post traumatiques.

Mais aujourd’hui, on l’utilise pour traiter toutes sortes de traumatismes psychiques, comme les abus sexuels, les phobies, les dépressions. Si la technique a été découverte fortuitement aux Etats-Unis (en 1987), elle a dans un premier temps généré méfiance et scepticisme, certains pensant qu’il s’agissait d’un effet placebo.
Des études scientifiques ont mis en évidence les effets de l’EMDR sur le cerveau. Le neurophyiologiste Marco Pagani. Ce dernier a conduit une étude sur 47 conducteurs de métro victimes d’un choc post traumatique après avoir vu des gens se jeter sous leur rame. Avant la thérapie, il a observé que leur cerveau semblait incapable de gérer les émotions provoquées par le souvenir traumatisant. Après l’EMDR, il a constaté que la zone cognitive du cerveau avait pris le contrôle sur la zone émotionnelle.

Un reportage de  Françoise Ducret et Ventura Samarra

Estelle, Romaine, Lucille et Marylise ont mené un dur combat contre la maladie, le cancer du sein. Elles ont accepté de confier à nos caméras leur expérience de cette épreuve douloureuse dans ce reportage poignant.

Outre les traitements éprouvants, les innombrables rendez-vous chez les médecins, le dialogue pas toujours simple avec ces derniers, ces femmes racontent l’impact de leur maladie sur les relations avec leurs proches.
En tant que mère, la culpabilité de ne plus être aussi présente pour les enfants et en tant que femme, la difficulté d’être atteinte dans son intégrité physique. "Il y a un avant et vraiment un après", affirme Marylise. "Quand je me regarde devant le miroir, ce n’est pas moi: je ne me reconnais pas". Estelle dit quant à elle: "J’ai compris que je devais chercher ailleurs que dans mon apparence physique cette féminité que j’étais en train de perdre".

Un reportage de Sophie Gabus et Mario Fossati