Ils ont 20 ou 30 ans, et ils n’arrivent pas à se projeter dans l’avenir. De plus en plus de jeunes souffrent d’un nouveau mal du siècle : l’éco-anxiété. Une forme grave d’angoisse liée aux catastrophes climatiques annoncées et à l’indifférence du plus grand nombre face au danger. Leurs témoignages croisent ceux d’experts qui cherchent de nouvelles approches pour soulager cette pathologie.
Un reportage d'Alain Orange et de Sophie Gabus
"Je contrôlais et je calculais tout ce que je mangeais"
Pour Cathleen et Alexia, la situation climatique est devenue une source d'angoisse.
A force de vouloir manger sain et écolo, Cathleen a développé un trouble alimentaire.
Les 2 soeurs racontent leur éco-anxiété.
ECO-ANXIÉTÉ - Charlie est psychothérapeute et apprend à vivre avec la crise climatique.
Pour dépasser l'angoisse que créé la crise climatique, Charlie s'engage avec Doctors for XR.
ÉCO-ANXIÉTÉ - "Un enfant, ça engendre 58 tonnes de déchets par année"
Kim et Bettina ont fait le choix de ne pas avoir d'enfant pour protéger le climat. Un choix qui n'est pas toujours compris par l'entourage.
Témoignages
Eco-anxiété
"Inquiet pour l'avenir, bien sûr, mais la réponse que j'ai trouvée, c'est d'y penser le moins possible et de manière constructive."
Alexis, ingénieur EPF en énergie, a monté une coopérative de micro-maraîchage urbain sur les hauts de Lausanne pour agir, à son niveau, et lutter contre l'éco-anxiété.
"À l'heure actuelle, près d'un.e patient.e sur deux développe une anorexie mentale secondairement à une orthorexie, les plus fréquentes étant végétarisme, véganisme."
Aude est devenue végane pour des raisons de santé et par conscience écologique, mais elle a progressivement basculé dans l'anorexie.
"Ce qui m'a permis justement de sortir de cette période d'anxiété, c'est le fait de se dire : ma quête à moi, c'est planter des petites graines de conscience..."
En entrant à l'université, Matteo a vécu une crise profonde, une perte de sens. Pour trouver sa voie, il a consulté une psychologue spécialisée en orientation professionnelle.
On en voit quelque fois dans la rue : des petits bébés avec des casques sur la tête. Des casques qu’on ne met pas pour protéger des chutes ou des accidents, mais qui remodèlent le crâne en douceur.
Un reportage de Delphine Misteli et de Vanessa Schweizer-Bapst