Un poste de radio "Radiola", vers 1955. [Roger Viollet / AFP]

Portrait d'Armand Robin, décodeur de la propagande (5/5)

Entretien avec le réalisateur. Rencontre avec Thomas Johnson, réalisateur de: "L'ombre de Staline", un film à découvrir ce dimanche 29 septembre 2013 sur RTS Deux: Staline est l'une des trois personnalités historiques préférées des Russes. Malgré ses millions de victimes, le pays n'a toujours pas reconnu la terreur stalinienne comme crime d'Etat. A travers le travail de l'ONG Mémorial et les luttes de la société civile émergente, on découvre la difficile déconstruction de ce spectre totalitaire. Soixante ans après sa mort (5 mars 1953), Staline est redevenu l'une des trois personnalités historiques préférées des Russes. Ses fantômes continuent de vampiriser non seulement les peuples de l'ex-empire soviétique, mais aussi la politique russe. Le régime autoritaire actuel n'hésite pas à s'appuyer sur ses institutions opaques (ex-KGB) et d'instrumentaliser des thèmes staliniens tels que la Grande Russie et la diabolisation de l'Occident. Le pays n'a toujours pas reconnu la terreur soviétique comme crime d'Etat: des victimes qui se comptent en dizaines de millions, mais pas de coupable! À la lumière des événements récents - Pussy Riots, Tchétchénie, manifestations de l'opposition - et en remontant soixante années de déstalinisation non aboutie, ce film propose de raconter le nouveau mythe de Staline et d'explorer les mécanismes qui l'alimentent. Surprenante "amnésie" des peuples qui en ont tant souffert. A travers le travail de l'ONG Mémorial et des luttes de la société civile émergente, ce film attise la réflexion sur la difficile déconstruction des spectres totalitaires.
Portrait d'Armand Robin, décodeur de la propagande (5/5)