Opération lune, un documentaire de William Karel
Les images d'Armstrong foulant le sol lunaire ont-elles été
tournées dans un studio d'Hollywood par le cinéaste Stanley Kubrick
? Dans ce docu-menteur, le talentueux William Karel nous démontre
que l'on peut faire croire n'importe quoi en truquant habilement
des images d'archives authentiques. Entre mensonges et vérités, ce
film mêle faits réels et imaginaires, grâce à de vrais témoins qui
campent leur propre rôle. Au finish, un vrai faux documentaire
drôle, incroyable et pourtant… totalement plausible!
Quand l'homme pose le pied sur la lune en 1969, quels liens
Kubrick, réalisateur de « 2001, l'Odyssée de l'espace »
entretient-il avec la NASA ? Hollywood a donc vraiment tourné en
studio les images d'Armstrong foulant le sol lunaire ? Et deux
milliards de Terriens ont-ils, du coup, été bernés?
Le réalisateur William KAREL poursuit ici sa réflexion sur le
rapport des Etats Unis avec l'image, le cinéma et leur capacité à
produire du «spectacle». Quelle autre histoire peut se prêter à un
tel regard que celle de la conquête spatiale, guerre d'image et de
spectacle avant tout autre chose ? Et si ce n'était qu'une énorme
supercherie initiée par les deux grandes puissances? Entre
mensonges et vérités, ce film mêle des faits réels à d'autres,
totalement inventés. Jouant avec ironie et mensonge, il a pour but
de divertir et de soulever le problème de l'utilisation des
archives, auxquelles l'on peut faire dire ce que l'on veut.
De vrais témoins campent leur propre rôle (Henry Kissinger,
Alexander Haig, Buzz Aldrin, Christiane Kubrick…). Ils
interviennent aux côtés de comédiens…
Que veut démontrer le réalisateur? "Que l'on peut faire croire ce
qu'on veut en truquant les images, les sous-titres. En fait, on a
mêlé le vrai au faux. Sur les photos, la NASA a réellement fait
retoucher les étoiles du drapeau américain, pour qu'elles
ressortent mieux; des écrivains ont effectivement été mis à
contribution pour trouver la célèbre phrase, «Un petit pas pour l'h
omme…», et Nixon a bien enregistré un discours annonçant la mort
des trois astronautes. On a rajouté des gags. Pour moi, c'était
surtout un jeu, une plaisanterie… On a quand même décidé de mettre
un bêtisier à la fin, au cas où il y aurait encore quelqu'un pour y
croire!» (William Karel)