Peut-on prédire où et quand auront lieu les prochains crimes et délits ? Oui, grâce à la police prédictive. Avec des formules mathématiques, des algorithmes, les scientifiques établissent des cartes de la délinquance future. Aux Etats-Unis, anticiper le crime, c’est déjà une réalité, comme à Los Angeles, où la police cible les zones où devraient avoir lieu les délits de la journée. Et il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les devins du crime sont en action, en Suisse aussi, à Zurich et en Argovie par exemple. La police parvient à stopper des séries de cambriolages en prévoyant où aura lieu le prochain délit.

Mais ces nouvelles technologies ne font pas l’unanimité. Certaines polices remettent en question leur efficacité. Des défenseurs des droits humains redoutent aussi un préjudice racial, la stigmatisation de certains quartiers et communautés. Alors, faut-il s’inquiéter face à cette évolution ? D’autant qu’aucune loi ne vient encore la réglementer. Est-ce que demain, des machines décideront seules où la police doit aller patrouiller ?  Pour l’instant, les algorithmes de la police prédictive cherchent à anticiper un périmètre, en calculant une probabilité qu’un prochain cambriolage ait lieu dans une zone précise. Mais si demain ils ciblaient une personne, comme c’est déjà le cas à Milan ? Pour comprendre les enjeux de la police prédictive, Temps Présent est allé voir comment, sur le terrain, on travaille déjà quotidiennement avec ces nouvelles technologies. Là où la police de demain est déjà à l’oeuvre aujourd’hui.

Rediffusion le vendredi 30 mars 2018 à 11h20 et le lundi 2 avril 2018 à 15h15 sur RTS Deux.