Elles ont choisi de ne pas avoir d’enfants et témoignent. Pour des raisons intimes ou parce que notre société est peu propice à fonder une famille ? En Suisse, le taux de fécondité est bas et n’assure plus le renouvellement de la population. Alors quand certaines femmes énoncent leur désir de ne pas avoir d’enfants, la société se braque. On juge suspecte une décision qui remet en question un rôle culturel et biologique, bien ancré dans les esprits.
En Suisse, le taux de fécondité, nombre moyen d'enfants par femme en âge de procréer, stagne autour de 1.5, bien loin d’assurer le renouvellement de la population. Les Suisses qui font des enfants les font de plus en plus tard, pris en tenailles entre évolution professionnelle et engagement familial. Contrairement à nombre de ses voisins, la Suisse est dépourvue d’une politique qui encourage ses citoyens à se reproduire. A titre d’exemple, Il a fallu attendre juillet 2005 pour voir l’entrée en vigueur du congé maternité payé au niveau fédéral. Quant au congé paternité, il vient d’être rejeté par le Conseil Fédéral.
Ce sont évidemment les femmes pour qui l’arrivée d’un enfants représente les plus grands bouleversements, au niveau physique, personnel, professionnel. Concilier maternité et carrière demeure un enjeu profondément inégalitaire entre hommes et femmes.
Mais le non-désir d’enfant ne s’explique pas simplement par des facteurs de société. C’est un choix individuel, ses racines sont diverses et propres au parcours de chacune.
Pourtant, quand certaines énoncent leur désir de ne pas avoir d’enfants, la société se braque. On juge suspecte cette décision qui inquiète et remet en question un rôle culturel et biologique bien ancré dans les esprits.
Au-delà de 50 ans en Suisse, une femme sur 5 reste sans enfants.
Etre femme sans être mère, qu’est-ce qui dérange ?
Rediffusion le vendredi 17 novembre 2017 à 11h20 et le lundi 20 novembre 2017 à 16h10 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Laurent Nègre
Image : Alain Pentucci Son : Emilie Spierer Montage : Ana Acosta