Burn-out. Un mot souvent galvaudé, que beaucoup confondent encore avec la dépression. Car si le terme s’est banalisé, il n’existe pas de définition communément admise. Une absence de consensus qui n’enlève rien à la réalité clinique du syndrome d’épuisement professionnel. Ni aux effets dévastateurs du stress chronique sur l’organisme. A l’Institut de médecine du travail de Baden (AG), on utilise d’ailleurs depuis peu une méthode révolutionnaire pour mesurer scientifiquement le burn-out.

Devant la prolifération des cas, le burn-out n’est plus juste le problème d’un individu, mais un enjeu économique et de société. Ce n’est pas un hasard si le SECO a fait de la lutte contre les risques psycho-sociaux son objectif prioritaire. Car selon une étude publiée en 2016 par Promotion Santé Suisse, un actif sur quatre, soit quelque 1,3 millions de personnes, est stressé au travail et se sent épuisé. Le stress coûterait déjà à nos entreprises près de 6 milliards de francs par an.

Désormais, le burn-out touche tous les métiers et toutes les fonctions, au point que certains spécialistes n’hésitent pas à parler de pandémie. Anne était vendeuse dans un grand magasin, Hervé manager, Moïra institutrice et Elena déléguée médicale pour une entreprise pharmaceutique. Ils ont tous traversé cette épreuve. Pour Temps Présent, ils ont accepté de témoigner à visage découvert, un peu comme des lanceurs d’alerte, pour éviter à d’autres de se brûler les ailes.

Rediffusion le vendredi 17 mars 2017 à 10h30 et le lundi 20 mars 2017 à 16h05 sur RTS Deux.