C’était l’époque où toute la Suisse se retrouvait devant la télévision pour regarder la descente de ski. Le jeune Bernhard Russi, surnommé "Sonnyboy", est consacré héros de la nation et son enfant chéri, en devenant coup sur coup champion du monde et champion olympique. Aujourd’hui encore, Russi est resté une figure emblématique de toute une génération. Mais derrière le sourire impeccable et les yeux d’azur, se cache un homme qui a beaucoup souffert, dont la famille a été frappée par le sort et qui pour la première fois, se confie de manière aussi intime.
En 1970, un jeune homme aux yeux bleus et au bronzage insolent vient ravir le coeur des Suisses, agglutinés devant leur poste de télévision. Le skieur élégant et surdoué d’Andermatt gagne le titre de champion du monde de descente, puis deux ans plus tard, devient champion olympique aux Jeux de Sapporo, au Japon. En plus d’être beau, Russi est sympathique, il parle bien, il incarne le caractère sain et simple du montagnard helvétique. Jamais l’amour que portent les Suisses à leur "Sonnyboy" ne se démentira. Aujourd’hui encore, outre qu’il est un traceur de piste recherché à travers le monde entier Bernhard Russi reste une figure populaire que la télévision et la publicité s’arrachent.
Mais rares sont ceux qui connaissent la vraie histoire de Bernhard Russi, sa part d’ombre et de souffrances. Alors qu’il est âgé de huit ans, sa plus jeune soeur est victime d’une erreur médicale qui la laisse lourdement handicapée. Il perd encore prématurément sa femme, puis son jeune frère. Il perd encore son père dont la dernière volonté sur son lit de mort, est que son fils remporte la descente de Kitzbühl, en Autriche. Russi, qui fait partie des favoris, risque tout, mais chute. Son père mourra quelques jours plus tard.
A deux jours de la descente de ski des Championnats du monde de Saint Moritz, ce reportage un peu atypique révèle l’intimité de l’enfant chéri de l’Helvétie, qui se livre comme il ne l’a jamais fait auparavant.
Rediffusion le vendredi 10 février 2017 à 10h30 et le lundi 13 février 2017 à 13h10 sur RTS Deux.
Générique
Un reportage de Michael Bühler