Son symbole, c’est une colombe tenant une branche d’olivier. La paix, c’est à la fois un but, un rêve, parfois une réalité, toujours un espoir. Le problème, c’est que cette paix, on ne la définit souvent que par rapport à la guerre. "Si vis pacem, para bellum", "si tu veux la paix, prépare la guerre", dit d’ailleurs la formule latine.
Alors que le vocable de paix est partout, du 21 septembre célébrant la journée internationale de la paix à l’attribution du prix Nobel de la Paix le 9 octobre, faire la paix, l’avoir ou la maintenir la paix semble de moins en moins aisé à réaliser à l’échelle internationale.
Si le grand philosophe Spinoza ne définissait pas la paix comme l’absence de guerre mais comme une vertu, un état d’esprit et une volonté de bienveillance, de confiance et de justice, Ghandi se voyait pour sa part comme un "soldat de la paix". A présent, le concept de paix revêt toutes sortes de définitions, souvent plus symboliques qu’effectives.
Les accords de paix, régulièrement violés, ne semblent plus guère avoir de socle solide : malgré les mouvements pour la paix qui se comptent par centaines, en dépit des actions et discours des prix Nobel d’envergure, malgré près de 108'000 casques bleus contribuant à seize opérations de maintien de la paix dans le monde. En Afrique, en Asie, au Proche ou au Moyen Orient mais aussi en Europe, le monde vit à l’heure de ces "conflits gelés" qui semblent ne pas avoir de fin.
Comment provoquer une prise de conscience de tous les obstacles à l’établissement de la paix ? Comment contenir les manifestations d’intolérance religieuse, ethnique ou politique ? Geopolitis se penche sur cette vaste thématique.
L’invitée : Mme Renée Larivière, directrice adjointe de l’ONG INTERPEACE.