Déco, rénovation, construction… Le "do it yourself" a connu une explosion sans précédent. En Suisse, on estime que le secteur pèse aujourd’hui des milliards de francs de chiffre d’affaires par an. Et dans ce monde de la bricole réputé très masculin, les dames n’hésitent plus à empoigner marteaux et pinceaux. Pas étonnant dès lors qu’A Bon Entendeur se soit mis en tête de plonger dans les boîtes à outils! Tournevis, marteaux, pinces, tenailles, clés à molettes, scies à bois etc… Quelle qualité à quel prix? ABE en a fait tester toute une série par des professionnels.
Le do-it, son histoire, ses adeptes
Aujourd'hui, en Suisse, les magasins de "do-it-yourself" ne se comptent plus. L'helvète figure d'ailleurs au rang des européens qui dépensent le plus en la matière. Chaque année, il débourse plus de 4 milliards de francs pour rénover, construire ou décorer. D'où vient cette mode du "do-it-yourself"? Qui sont ses adeptes?
En ces années 1960, c'est la Beat generation qui popularise le "faire soi-même". La bible des hippies: le Whole earth catalog, une revue bourrée de conseils et de schémas pour tout construire de ses propres mains.
Delphine, une passionnée de bricolage de 33 ans, s'est lancée dans une aventure un peu folle: une maison de 7 pièces, datant de 1852, à retaper. Elle en aura jusqu'en 2016… au mieux. Mais quand on aime, on ne compte pas! C'est internet qui a ouvert les portes du bricolage à la jeune femme, employée de commerce de formation. Blog, tutoriels, ils sont des centaines de milliers à partager leurs trucs et astuces sur la toile. L'engouement pour le "do-it-yourself", a aussi engendré une explosion d'émissions TV spécialisées. Par ailleurs, le nombre de cours en tout genre explose. Et pour ceux qui craignent de s'y risquer, il y a la solution du coach de "do-it-yourself" à domicile. Une bonne solution, quand on sait que chaque année en Suisse, près de 22.000 personnes se blessent en bricolant.
Les boîtes à outils: le test
Le bon outil fait le bon ouvrier, dit-on… la boîte à outils en fait-elle autant? C'est qu'on ne peut pas choisir la composition des boîtes. Et puis la qualité des outils varie immensément. C'est en tout cas ce que révèle le test auquel nous avons soumis une série de boîtes vendues dans le commerce.
Voici les résultats: Les boîtes à outils: le test
PB SWISSTOOLS et la Rolls du tournevis
Comment fabrique-t-on un outil à main? Un tournevis par exemple. En Suisse, il reste une seule entreprise qui fabrique entièrement ce genre d'outil dans ses ateliers. Pour la découvrir, on vous emmène à Wasen, au cœur de l'Emmental, dans une région plutôt connue pour son fromage à trou que ses vis en croix.
C'est ici que se fabrique la Rolls du tournevis. Chaque année l'entreprise en produit 4 millions. Au total, par an toujours, 10 millions d'outils à main sortent des ateliers de cette l'entreprise familiale.
Leur fabrication se fait sous le sceau du secret. L’entreprise accepte en revanche de lever le voile sur une particularité olfactive surprenante de leurs fameux tournevis classiques: de l’arôme de vanille est ajouté dans les poignées!
Tout cela a un prix, le tournevis de l'Emmental coute 5 à 6 fois plus cher que son concurrent asiatique. Mais ironie de la mondialisation: c'est le marché chinois qui connaît aujourd'hui la plus grande progression dans le carnet de commande de l'entreprise de Wasen. Les industriels européens qui ont délocalisé leur production là-bas veulent travailler avec des outils à main d'ici.
La rubrique ABE :
Un séjour linguistique qui vire au cauchemar
L’anglais c’est tendance, surtout pour se débrouiller aux quatre coins de la planète. Et quoi de mieux que l’immersion pour apprendre une langue. Les séjours linguistiques sont à la mode, c’est une véritable industrie. "The World Leader in International Education", c’est ainsi que se présente l'une des grandes organisations de séjours linguistiques, vous propose de découvrir le monde, une nouvelle culture, de vous faire des amis et de rentrer chez vous en parlant couramment une langue. Un programme alléchant, qui a pourtant tourné au cauchemar pour Lucille, 15 ans, partie pour un séjour à Dublin: l’encadrement sur place a en effet laissé à désirer.
ABE a invité Education First (EF) à venir nous expliquer sa position. Nous devons nous contenter d’une réponse écrite de la directrice d’EF pour la Suisse: "Les étudiants qui ont réservé un séjour junior individuel disposent de temps libre à côté des cours; ils sont invités à participer gratuitement à des activités quotidiennes sans y être obligés. Sinon, ils sont priés de rester avec les autres étudiants sur le domaine de l’école ou de rentrer chez soi. Nos collaborateurs de l’école de Dublin sont présents à tous moments pour aider les étudiants. Dans le cas de l’étudiante Serralbo, un de nos collaborateurs francophones sur place a pris personnellement contact avec elle et lui a offert son soutien."
L’adolescente est formelle: elle a dû attendre 5 jours avant que quelqu’un de l’école s’occupe enfin d’elle. Aux dernières nouvelles, EF avait l'intention de soumettre un arrangement à l’amiable, proposition transmise à l’avocat de la famille.